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Lutte contre le chômage : ces Malawites ont opté pour l’entrepreneuriat agricole

Comme dans beaucoup de pays africains, la population malawite majoritairement jeune doit endurer l’absence d’opportunités d’emplois. Pour gagner leur vie, Zale et Kapalamula ont pris l’initiative de devenir agriculteurs. Malgré la concurrence, l’activité leur permet d’échapper au chômage.

Feston Zale et Master Kapalamula ont saisi l’opportunité d’engranger des revenus grâce à l’agrobusiness. Dans leurs exploitations agricoles situées respectivement dans la zone de Chileka au Sud du Malawi et dans la capitale Lilongwe, ils cultivent plusieurs produits comme le chou, l’oignon et la tomate, écoulés sur les marchés locaux.

C’est après avoir passé plusieurs années au chômage qu’ils ont embrassé l’agriculture, par nécessité.

« J’ai commencé à cultiver inlassablement ce lopin de terre en espérant qu’un jour, les revenus qu’il produirait effaceraient mes larmes. La somme que j’ai gagnée de la première récolte était si gratifiante, et cela m’a donné le courage de développer mon entreprise agricole », a déclaré Zale sur Inter Press Service.

Dans ce pays d’Afrique australe qui compte plus de 17 millions d’habitants, 80% de la population pratique l’agriculture d’après les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Comme Zale et Kapalamula, les jeunes qui en constituent la majorité font face au chômage. Selon le ministère du Travail du Malawi, le taux de chômage des jeunes est actuellement de 23 %.

À ce jour, Zale est en mesure de réaliser un revenu de plus de 4 000 dollars par an. Avec les bénéfices de son entreprise agricole, il a pu ouvrir un magasin et acheter une voiture. Kapalamula quant à lui, gagne en moyenne 550 dollars par récolte de tomate. Il investit une partie de ses bénéfices dans l’achat d’équipements pour la mode, une autre activité qu’il souhaite embrasser.

Zale et Kapalamula soulignent toutefois que le secteur compte son lot de difficultés. L’un des principaux problèmes est le faible prix qu’ils obtiennent pour leurs produits en raison de la contrebande en provenance des pays voisins. L’absence de réglementation du marché et de politiques contre la concurrence déloyale dans le pays aggrave la situation. Les agriculteurs sont contraints de réduire leurs prix afin de réaliser des ventes.

« Si nous baissons davantage nos prix, nous finissons par faire des pertes et nous ne profitons pas du commerce autant nous sommes censés le faire. Pour rester dans le secteur, il faut être assez courageux, sinon j’ai vu d’autres jeunes abandonner », a déploré Kapalamula.

Bien que l’agrobusiness leur a permis de sortir du chômage, ils doivent encore faire avec le manque d’accès au marché et le réseau routier défaillant qui impacte la rentabilité de leurs entreprises.

Ecofin

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