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Distanciation sociale : L’IATA contre les sièges vides qui hausserait de 43% le prix du billet d’avion en Afrique

(Agence Ecofin) – L’association du transport aérien international (IATA) s’oppose à la distanciation sociale dans les avions. Selon elle, cette mesure du « siège vide du milieu » ne ferait qu’augmenter de manière drastique les coûts de transport. En Afrique cela devrait se traduire par une hausse de  43% du  prix du billet d’avion, avertit-elle.

«Nous devons arriver à une solution qui donne aux passagers la confiance nécessaire pour voler et maintient le coût du vol à un prix abordable. L’un sans l’autre n’aura aucun avantage durable», a déclaré Alexandre de Juniac (photo), directeur général et chef de la direction de l’IATA.

Selon l’institution,  le risque de transmission à bord des avions est faible et le port de masques est largement suffisant.

«Les preuves suggèrent que le risque de transmission à bord des avions est faible. Et nous prendrons des mesures – telles que le port de couvre-visages par les passagers et de masques par l’équipage – pour ajouter des couches de protection supplémentaires» a déclaré Alexandre de Juniac.

En plus du couvre-visage, l’IATA propose d’autres mesures temporaires de biosécurité :

  • Prise de température des passagers, des employés de l’aéroport et des voyageurs.
  • Procédures d’embarquement et de débarquement qui réduisent les contacts entre les passagers et avec les membres d’équipage.
  • Limitation des déplacements dans la cabine durant le vol.
  • Nettoyage de la cabine plus fréquent et plus en profondeur.
  • Simplification des procédures de service à bord, de façon à réduire les déplacements des membres d’équipage et les interactions avec les passagers

L’exigence de distanciation sociale à bord des aéronefs modifierait de façon fondamentale les paramètres économiques de l’aviation en fixant à 62 % le coefficient maximal d’occupation des sièges, explique l’IATA. Cela est bien inférieur au seuil de rentabilité de l’industrie qui se situe à 77 %.

Avec moins de sièges offerts à la vente, les coûts unitaires augmenteraient grandement dans toutes les régions du monde. Ainsi par rapport à 2019, le tarif aérien  moyen en Afrique devrait augmenter de  $181à $259, soit une hausse de 43 % seulement pour couvrir les coûts.

« Les compagnies aériennes luttent pour leur survie. L’élimination du siège central augmenterait les coûts. Si cette augmentation peut être compensée par des tarifs plus élevés, l’ère des voyages abordables prendra fin. Si, d’autre part, les compagnies aériennes ne peuvent récupérer les coûts au moyen de tarifs plus élevés, ces compagnies vont faire faillite. Aucune de ces options ne convient, alors que le monde a besoin d’une forte connectivité pour donner le coup d’envoi de la reprise après la dévastation économique causée par la COVID-19 », conclut M. de Juniac.

(Agence Ecofin)

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