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L’entrée du Sénégal et de la Mauritanie dans le club des pays producteurs de gaz se précise

Le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (Gta) est exécuté à 82,5% au 31 juillet 2022. Quant au projet pétrolier Sangomar, il est exécuté à plus de 60%.

Ce sont là des niveaux de réalisation jugés satisfaisants par le Président Sall, qui présidait avant hier la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition de la Conférence exposition Msgbc oil, gas and power, qui se tient au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

L’entrée du Sénégal et de la Mauritanie dans le club des pays producteurs de gaz se précise. Les travaux relatifs au développement du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (Gta) avancent à grands pas.

Si l’on en croit Gordon Birrell, vice-président exécutif de la production et des opérations de Bp, qui a fait état d’un niveau de réalisation de plus de 82%, le projet sera au rendez-vous et la première production de gaz sera effective en fin 2023.

«Les équipes ont fait d’énormes progrès sur les lignes d’approvisionnement. Les deux premiers puits nécessaires pour le démarrage ont été forés jusqu’à la profondeur requise. Les équipes sont en train de progresser sur le troisième puits.

Les installations sous-marines continuent», a indiqué hier M. Birrell, à l’ouverture de la deuxième édition de la Conférence-exposition Msgbc oil, gas and power, qui se tient au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad).

Le champ Gta sera développé avec un système de production sous-marin en eaux profondes, de stockage composé de quatre puits de production de gaz qui seront reliés à une unité flottante de production et de déchargement (Fpso), d’où le gaz traité sera envoyé vers un navire Gnl flottant proche des côtes.

Le vice-président exécutif de la production et des opérations de Bp informe que le Fpso, en construction en Chine dont toute la partie ingénierie a été faite à Paris, est en phase de finition.

Gordon Birrell assure que Gta est un projet innovant. Et l’objectif de Bp et ses collaborateurs au Sénégal et en Mauritanie, c’est de mettre en place de nouvelles ressources de gaz résilientes. Et dit-il, le Gaz naturel liquéfié (Gnl) peut assurer la sécurité énergétique.

Se réjouissant de l’état d’avancement de ce projet, Macky Sall a rappelé que Gta, qui se trouve au Nord du Sénégal, va sortir dans sa première phase, 2,5 millions de tonnes de Gnl pour un investissement de 4,8 milliards de dollars, soit 2640 milliards de francs Cfa, soit la moitié du budget national pour développer ce projet.

Cela, pour dire que les compagnies prennent des risques. La production de la 1ère phase sera partagée entre le Sénégal et la Mauritanie, selon une clé de répartition évolutive et initialement équitable, 50/50.

Cette phase a été bâtie sur un concept plus orienté vers l’export de Gnl pour générer des revenus afin de pouvoir financer les projets au Sénégal et en Mauritanie. Malgré cela, précise le Président Sall, une partie de cette production sera réservée à la consommation locale.

Ce sont à peu près 70 millions de pieds cubes de gaz qui sont prévus de façon équitable à être partagés entre les deux Etats, en raison de 35 millions de pieds cubes par Etat. Pour ce qui est de l’Etat du Sénégal, il est prévu d’avoir une centrale électrique au Nord pour absorber ces 35 millions de pieds cubes.

L’étude de faisabilité avance très bien, et donc ce qui amorce le début de la mise en œuvre de la stratégie gaz to power. Bp et les deux Etats sont en train de réfléchir sur une deuxième phase, Yakaar-Téranga (Yt), qui devrait consolider, augmenter cette utilisation du gaz au niveau local.

«Dans la phase deux qui suit immédiatement Gta, on devrait passer de 3,6 millions à 5 millions de tonnes, et l’objectif étant d’aller à 10 millions de tonnes de gaz annuel. Pour cela, il faut encore lever 5 millions de dollars américains, soit 2750 milliards de francs Cfa», a déclaré Macky Sall.

L’objectif des deux Etats est de créer une chaîne de valeur pour maximiser l’impact de ces investissements, tant au niveau du Sénégal qu’au niveau de la Mauritanie.

C’est dans ce sens que le gouvernement sénégalais travaille avec l’expertise japonaise, représentée par Mitsubishi Corporation et Nippon Koei, sur un projet de construction et d’exploitation d’une unité industrielle de production d’ammoniac et d’urée à partir du gaz naturel.

Lequotidien.sn

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