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Le Maroc, catalyseur du développement en Afrique

Sur les vingt dernières années, le Maroc a participé de manière active au développement du continent. Par ses actions de solidarité, son approche basée sur le principe de développement, mais aussi par ses investissements qui visent le partage de croissance à l’échelle de la région. Le futur gouvernement issu des élections du 8 septembre devra capitaliser sur ses acquis pour renforcer davantage cette position de leadership sur le continent.

Le 30 janvier 2017 restera une date importante dans l’histoire contemporaine du Maroc, puisqu’elle marque l’abandon de la politique de la chaise vide et le retour officiel du royaume au sein de l’Union africaine. Pourtant, le Maroc n’a jamais tourné le dos à ses pays frères : tout au long des deux dernières décennies, il n’a cessé de maintenir et de renforcer des relations de coopération bilatérales basées d(abord sur l’entraide, le co-développement et le partage de croissance.

Trois années après son intronisation, le souverain marocain allait en effet multiplier les visites d’Etats en Afrique, accompagné quasiment à chaque visite par des décideurs publics et privés. En l’espace de 15 ans, la présence économique marocaine en Afrique se renforce dans différents secteurs : les télécoms, la finance, le BTP, les mines, l’agriculture et l’agroalimentaire, etc. Le royaume devient ainsi le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et le deuxième à l’échelle du continent.

Parallèlement à la diplomatie économique, le Maroc entreprend, au cours des deux dernières décennies une politique de coopération volontariste avec les pays africains, orientée vers la responsabilité partagée et la solidarité. Comme le rappel le Conseil économique, social et environnemental (CESE) – une institution constitutionnelle indépendante mise en place par le Roi Mohammed VI en 2011 – dans son rapport sur L’intégration régionale du Maroc en Afrique, plusieurs initiatives ont été mises en place comme « l’annulation de la dette des pays africains les moins avancés, l’accès au Maroc des produits de certains pays d’Afrique en exonération des droits de douane, l’octroi de bourses au profit des étudiants africains et une politique migratoire favorable ayant permis de régulariser, depuis 2014, la situation de plus de 50 000 ressortissants africains ».

La coopération marocaine concerne également le volet du développement durable. C’est le cas notamment de « l’Initiative Triple A » pour une agriculture pérenne, de la « Ceinture Bleue » qui promeut une pêche durable, ou encore l’appui au « Fonds bleu pour le bassin du Congo » qui vise à accompagner la transition des pays du Bassin du Congo de passer d’économies basées sur l’exploitation forestière à une économie basée sur les ressources maritimes.

Une solidarité sans faille
L’élan de la solidarité qui lie le Maroc aux pays du continent s’étend également au domaine de la santé. En témoigne l’implication du royaume au cours de la crise sanitaire du Covid-19. Dans son policy paper « Le Maroc, de la résilience à l’émergence ?», publié en juillet 2021, Deloitte détaille par les chiffres les aides apportées par le Maroc à une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne : 8 millions de masques, 30 000 litres de gel hydroalcoolique, 75 000 boîtes de chloroquine, 900 000 visières, 600 000 charlottes et 60 000 blouses destinées au personnel hospitalier, ainsi que 15 000 boîtes d’un antibiotique associé à la chloroquine.

Cet élan de solidarité du royaume, devenu une tradition dans ses relations bilatérales, on le retrouve aussi en 2014. A cette époque, alors que l’épidémie de maladie à virus d’Ebola sévit dans une partie de l’Afrique de l’Ouest, plusieurs pays suspendent leurs vols vers les trois pays les plus fortement touchés par l’épidémie : la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Le Maroc sera alors le seul pays à maintenir des vols réguliers à travers sa compagnie nationale, la RAM. En octobre 2014, en pleine 61e session du Comité régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale qui se tenait à Tunis, le directeur général de l’OMS de l’époque n’hésitera pas à remercier le royaume « pour sa politique non discriminatoire de transport aérien avec les Etats affectés par le virus Ebola ».

Un ancrage régional
Capitalisant sur son implication auprès des pays du continent, le Maroc manifeste également sa volonté d’intégrer les groupements régionaux. Déjà membre de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et de la Communauté des Etats sahélo-sahariens CEN-SAD, il entreprend les démarches pour intégrer la CEDEAO, la CEMAC et l’UEMOA et prévoit incessamment la ratification de l’accord de principe, signé en 2018, pour intégrer la Zlecaf, la zone de libre-échange qui regroupe les 54 pays du continent.

Au vu de son implication et son engagement vis-à-vis des autres pays du continent, la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) lancée le souverain marocain en 2019 estime que le Maroc pourrait et devrait être un acteur de développement de l’Afrique en se basant sur une approche de co-développement à l’échelle bilatérale, régionale et continentale, en s’érigeant en hub régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et en hub financier, mais aussi à travers une relation gagnant-gagnant qui mobilise les complémentarités, impulse les profils de spécialisation économiques et concourt à l’édification de chaînes de valeurs régionales dans des secteurs à fort potentiel (l’agro-industrie, le textile, l’industrie automobile, le tourisme, l’enseignement supérieur, l’innovation, l’industrie culturelle et le développement durable et l’industrie pharmaceutique).

(AFRIQUE LA TRIBUNE)

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