Le gouvernement kényan défend, ce 22 avril 2020, le deuxième projet de Loi de finances rectificative pour ajuster son budget à la réalité que représente le covid-19 pour son économie, a-t-on appris d’un document du ministère des Finances.
Il ressort de ce projet de loi, après une première lecture, que les estimations de besoins en ressources supplémentaires ont été revues à la baisse de 9,7 milliards de shillings kényans (KES), soit l’équivalent de 90,5 millions $.
Le ministère en charge des Postes et Télécommunications est celui dont les besoins en ressources additionnelles ont le plus baissé (-26,8%), suivi du ministère de l’Energie (-25,6%). On note étrangement que les demandes additionnelles de ressources pour le ministère de la Santé ont aussi reculé. Ce réajustement à la baisse des besoins en ressources budgétaires complémentaires est le fait de la difficulté qu’éprouve le gouvernement ces derniers jours, à mobiliser des ressources pour financer son budget 2019/2020.
Sur le plan fiscal, le premier trimestre sera une petite catastrophe pour la mobilisation des impôts dans la mesure où les mesures de confinement prises par le gouvernement ont impacté les revenus du secteur touristique et des activités qui lui sont connexes, pesant du même coup sur la capacité à y mobiliser les impôts.
De l’autre côté, on note que le gouvernement ne peut pas recourir à l’endettement. Les banques sont surliquides au Kenya et on a pu noter récemment qu’elles refusent de souscrire aux titres émis par le gouvernement. La dégradation de l’environnement est souvent évoquée.
Le pays ne peut pas non plus aller sur les marchés internationaux, car les taux exigés par les investisseurs sur ses précédents emprunts ont évolué.