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Le géant américain de l’agroalimentaire Mondelez ne verserait pas le DRD sur le cacao (CCC)

Le différentiel de revenu décent (DRD) continue d’agiter l’industrie mondiale du cacao. Alors qu’en 2020, des tensions avaient éclaté entre les régulateurs ivoirien et ghanéen d’une part et le confiseur américain Hershey d’autre part, un nouvel épisode se profile avec son compatriote Mondelez.

Après son bras de fer avec Hershey sur le différentiel de revenu décent (DRD), le Conseil du Café-Cacao (CCC) s’attaque désormais à Mondelez, l’un des principaux fabricants mondiaux de chocolat.

Selon l’organisme public, le groupe américain n’aurait pas versé le montant de 400 $ sur chaque tonne de cacao qu’il a acheté ces dernières semaines tel qu’exigé dans le cadre du DRD en vigueur depuis le début de la campagne 2020/2021 en octobre dernier.

Jugeant cette démarche « inacceptable » dans un contexte de relance de l’activité économique et de regain de la demande mondiale pour la fève, le CCC indique qu’il sévira contre toutes les manœuvres réalisées pour faire capoter le DRD.

D’après des sources proches du dossier s’étant confiées à Reuters, le régulateur pourrait même envisager de suspendre tous les programmes de durabilité et de certification des entreprises comme Mondelez qui s’emploient à contourner le DRD.

Cette sanction avait été appliquée à Hershey par le régulateur ivoirien et le Conseil ghanéen du cacao (Cocobod) durant 6 jours à partir du 30 novembre dernier. Du côté de Mondelez, on réfute la mise en cause par le CCC tout en mettant en avant la bonne volonté dans l’application du DRD.

« Nous sommes pleinement engagés dans le paiement de 400 $ sur chaque tonne de cacao que nous achetons au Ghana et en Côte d’Ivoire », indique la compagnie dans un communiqué.

Fondée en 1923, Mondelez a réalisé un chiffre d’affaires de 26,6 milliards $ en 2020. L’entreprise est présente sur les segments biscuits et snacks, produits fromagers et produits d’épicerie, chocolat, boissons et chewing-gums.

Avec des marques phares comme LU, Milka, Belin, Côte d’Or et Toblerone, le groupe emploie 80 000 personnes à travers le monde et écoule ses produits dans plus de 150 pays.

(AGENCE ECOFIN)

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