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Le FMI va devoir revoir ses prévisions de contraction de l’économie du Kenya en tenant compte de la résilience du pays à la Covid-19

Après avoir annoncé une contraction économique de 0,3% pour le Kenya en juin, le FMI va revoir à la hausse ses perspectives de croissance 2020 pour le pays en tenant compte de sa résilience à la covid-19, plus forte que prévu notamment dans le secteur horticole, a annoncé mercredi Tobias Rasmussen, représentant résident du FMI au Kenya lors d’une conférence virtuelle.

Alors que la crise du coronavirus avait assombri les perspectives économiques du pays et poussé le FMI à tabler sur une croissance négative à -0,3% pour cette année, l’institution de Bretton Woods a noté une certaine résilience de l’économie kényane à la pandémie.

En effet, d’après l’Agence nationale des statistiques, l’industrie florale du Kenya qui est l’un des principaux fournisseurs de l’Europe, a vu ses recettes d’exportation augmenter en juillet, tout comme celles du thé et des fruits par rapport à l’année dernière. Après s’être effondrée au début de l’année, la demande internationale pour les fleurs coupées du pays a déjà retrouvé 85 % de son niveau d’avant la pandémie.

« Nous avons constaté un redressement de la plupart des indicateurs d’activité […] En regardant les chiffres du Kenya, il est juste de dire que les dépassements ici ont été jusqu’à présent meilleurs que ce que nous attendions au FMI », a indiqué Tobias Rasmussen.

Suite à cette amélioration du secteur agricole, le bureau du budget du Parlement kényan a d’ailleurs révisé ses perspectives de croissance entre 1% et 2 % alors qu’elles se situaient entre 1% et 1,5% en avril.

Alors que la croissance économique de l’Afrique subsaharienne est attendue à -3,2% cette année d’après le FMI, le Kenya pourrait être l’un des seuls pays de la région à maintenir une croissance positive, entre autres grâce à une meilleure diversification de ses sources de revenus et ce, après avoir refusé d’adhérer à l’initiative d’allègement de la dette lancée par le G20.

D’après M. Rasmussen, les nouveaux changements devraient être pris en compte par le FMI dans son rapport actualisé sur les perspectives économiques mondiales qui sortira le mois prochain.
(Ecofin)

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