A compter du 1er avril 2020, les entreprises minières figurant sur une liste que vient de publier le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, Dodo Ndocké, ont un délai de 60 jours (deux mois), pour restaurer les sites où elles viennent d’achever l’exploitation.
Faute de respect de cette prescription du gouvernement camerounais, souligne le membre du gouvernement, ces entreprises, en activité principalement dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, se verront retirer les permis d’exploitation artisanale ou semi-mécanisée des minerais au Cameroun.
Pour rappel, les trous béants laissés sur les sites miniers après exploitation par les entreprises dégradent non seulement l’environnement (éboulements), mais surtout causent de nombreux morts sur les sites miniers. En effet, il n’est pas rare qu’en saison des pluies, des populations à la recherche des minerais se noient dans ces trous une fois remplis d’eau.
À titre d’illustration, dans un rapport rendu public début 2018, l’ONG Forêt et développement (Foder) pointait au moins 43 décès d’orpailleurs dans des trous non refermés par des entreprises minières dans la région de l’Est du Cameroun.
Pourtant, la réglementation en vigueur dans le pays impose aux exploitants miniers de refermer les trous et autres tranchées creusés au moment de la recherche de l’or, une fois l’exploitation achevée sur le site.
(Ecofin)