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La fenêtre pour la transition énergétique optimale en Afrique se rétrécit, alerte Dalberg

Malgré ses abondantes ressources en énergie propre, l’Afrique demeure la région la moins électrifiée au monde. Les alertes se multiplient face à l’aptitude du continent à saisir les opportunités qui lui permettront d’exploiter efficacement ses ressources énergétiques.

L’Afrique devrait considérer la transition énergétique comme une opportunité pour son développement et pour faire du continent un nouveau leader énergétique. C’est ce qu’a affirmé James Mwangi, directeur exécutif du groupe Dalberg, lors du Dialogue sur les énergies.

« Nous disposons d’une courte période, durant les deux prochaines années, pour présenter des arguments en faveur de l’investissement dans les énergies propres africaines ». Pour lui, l’Afrique pourrait s’appuyer sur ses ressources en hydrogène vert pour créer une demande énergétique bancable qui pourrait débloquer davantage le développement des énergies renouvelables sur le continent.

Selon le groupe Dalberg, les combustibles fossiles et les services publics centralisés constituent la voie privilégiée par les pays africains pour atteindre leurs objectifs de développement. Poursuivre sur cette voie ne fera qu’accroître les émissions, les dommages climatiques et les actifs en combustibles fossiles. Les objectifs de développement seront alors encore plus difficiles à atteindre.

Le continent dispose pourtant d’un potentiel annuel en énergie solaire estimé à 660 000 TWh et de plus de 460 000 TWh d’énergie éolienne. Ce potentiel dépasse de loin toute demande énergétique actuelle ou future estimée sur le continent. Mais actuellement, environ 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité et 900 millions n’ont pas accès à une énergie de cuisson propre. En outre, 24 des 54 pays du continent ont un accès à l’électricité inférieur à 50 %.

Le continent africain pourrait tirer profit de ses avantages en matière de ressources naturelles et de ses émissions de carbone relativement faibles pour attirer les financements dont il a besoin. Dans le même temps, le continent peut accélérer une transition énergétique basée sur les énergies renouvelables.

Selon Jean-Paul Adam, directeur de la technologie, du changement climatique et des ressources naturelles à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, investir dans l’économie verte en Afrique pourrait accroître la création d’emplois. Cela contribuera également à accélérer la reprise après la pandémie de Covid-19.

(AGENCE ECOFIN)

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