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La FED et Bloomberg s’allient pour redonner vie au marché financier américain

La FED a indiqué qu’elle reprendra avec le rachat de la dette des entreprises bien notées, et Bloomberg a dévoilé qu’un nouveau plan budgétaire de 1000 milliards $ se préparait. Ces deux informations ont mis du rythme sur les marchés américains, mais la question est pour combien de temps encore.

La Réserve fédérale américaine (FED) et l’agence d’information Bloomberg ont impulsé de la dynamique sur les marchés financiers américains, et même européens et asiatiques, avec l’annonce de deux informations considérées comme majeures. Après des baisses liées à la vague de sentiments négatifs et des ventes effectuées pour réaliser les plus-values dégagées entre fin mars et mi-juin, les bourses semblent prêtes à repartir sur un nouveau cycle de hausse.

La FED qui fait office de Banque centrale américaine a indiqué qu’elle poursuit son programme de rachat de la dette des entreprises et même d’achat direct de titres de dettes émises par des entreprises sur les marchés primaires. La taille combinée de ces opérations est estimée à 750 milliards $. L’intervention pourrait être cependant bien inférieure, car les obligations éligibles sont celles qui ont des notes de première qualité, et qui arrivent à maturité dans 5 ans. Or selon Morgan Stanley, cette catégorie de dettes n’a qu’une valeur de 385 milliards de dollars.

Cela a suffi pour que les investisseurs se positionnent sur ces obligations, afin de tirer profit de la garantie qu’apporte l’institution d’émission monétaire pour ces titres qui rapportent bien plus que les traditionnels titres du gouvernement. Dans le cas de Bloomberg, une information rapportée par ce média a indiqué que Donald Trump serait en train de préparer une nouvelle réponse budgétaire de 1000 milliards $ face à la Covid-19. Cela a eu pour effet de réserver à la hausse les transactions sur la New York Stock Exchange et New York Nasdaq, et même le marché des contrats à terme de Chicago.

Toutefois, il faut dire que la décision de la FED n’a pas plus à tout le monde. Sa promesse d’injecter des centaines de milliards $ supplémentaires a eu pour effet de baisser la valeur du Dollar américain, mais a entraîné la hausse de certaines monnaies partenaires comme le Dollar australien et d’autres devises les rendant moins compétitives sur le marché international. Aussi, certains analystes critiquent une décision de la FED qui privilégie une partie de la dette d’entreprises américaines, tandis qu’elle occulte la plus grande partie (plus de 9000 milliards $) dans le trou noir des faillites et des drames non couverts par les unes de grands médias.

Dans le même temps, si l’information sur le nouveau plan de Trump se confirme, cela portera à 4000 milliards $ la réponse budgétaire de l’administration américaine depuis le début de prise en compte de la pandémie. C’est une fois et demie le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique en 2018. On voit mal comment cela viendra résoudre des problèmes que les précédentes injections de liquidité, bien que plus importantes, n’ont pas réglés.
(Ecofin)

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