En Côte d’Ivoire, le cacao est le principal produit agricole d’exportation. Dans le pays, les conditions météorologiques jouent un rôle important dans le flux de commercialisation de la matière première.
En Côte d’Ivoire, le Conseil café cacao (CCC) a décidé de suspendre les ventes à terme de cacao pour le compte de la campagne 2023/2024 jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qu’a révélé Yves Brahima Kone, directeur général de l’organisme public, qui se confiait à Reuters, le 13 juillet.
Pour expliquer cette décision, le responsable évoque une incertitude quant à l’approvisionnement en quantité suffisante de matières premières depuis les zones de production pour couvrir les ventes. À l’origine de cette situation, les fortes pluies enregistrées entre le 15 mai et le 10 juillet avec les épisodes d’inondation qui en ont découlé.
« Nous nous attendons à beaucoup moins de cacao dans la première partie de la récolte principale par rapport à cette saison. Nous espérons que la production de janvier à mars permettra d’équilibrer nos volumes, sinon, ce sera un problème », souligne M. Kone.
À cela s’ajoute aussi la menace de la pourriture brune (ou maladie des cabosses noires), une maladie fongique des cacaoyers qui se développe dans des conditions humides prolongées. D’après la CCC cette maladie se propage déjà dans de nombreuses plantations.
« La pourriture brune progresse partout à cause des pluies. Nous sommes en train de constituer une équipe pour évaluer la situation de manière plus objective. Cela nous inquiète et nous devons prendre des mesures pour l’atténuer », ajoute le responsable. M. Kone indique néanmoins qu’à ce jour, les ventes de cacao avant la suspension avaient dépassé le million de tonnes, soit à peu près 50 % de la récolte attendue à 2,2 millions de tonnes.
Globalement, il faut noter que cette suspension des ventes intervient à un moment où les cours du cacao sont en hausse. Sur fond d’inquiétudes sur l’offre, la tonne de fèves a atteint son plus haut niveau depuis 46 ans sur le marché à terme de l’Intercontinental Exchange (ICE) à Londres.
Ecofin