La Côte d’Ivoire a effectué le lundi 4 mai 2020 sa deuxième émission de bons sociaux covid-19 sur le marché des titres publics de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), pour un montant sollicité de 180 milliards FCFA (environ 297 millions $).
Emise sur une maturité de 3 mois, l’offre de bons assimilables du Trésor (BAT) « social covid-19 » a été fortement sursouscrite à hauteur de 611,751 milliards FCFA (environ 1 milliard $) par les investisseurs, soit un taux de couverture exceptionnel de l’émission de 339,86 %.
Le taux moyen pondéré s’est situé à 3,2176 % et le taux marginal à 3,3498 %. Le rendement moyen pondéré s’est quant à lui établi à 3,24 %.
Cette opération constitue la deuxième émission de bons sociaux covid-19 sur le marché des titres publics de l’UEMOA effectuée par la Côte d’Ivoire après celle du 27 avril 2020 ; ce qui porte à 360 milliards FCFA (594 millions $) le montant total mobilisé par le pays à ce jour sur ce marché au titre de la lutte contre le nouveau coronavirus.
Selon le programme provisoire d’émissions de bons sociaux covid-19 publié par l’Agence UMOA-Titres, la Côte d’Ivoire envisage de lever au total 535 milliards FCFA (environ 884 millions $) à l’issue de trois opérations. La prochaine est initialement fixée au 11 mai 2020.
Rappelons que les bons sociaux covid-19 ont été conçus afin de permettre aux Etats de l’UEMOA d’avoir la possibilité de lever rapidement des financements, en attendant la rentrée des fonds dans le cadre de la lutte contre la maladie.
Le plan de trésorerie des Etats pour rembourser cette dette est alimenté par les engagements des partenaires techniques financiers des Etats. A ce propos, le 17 avril 2020, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement d’urgence d’environ 886,2 millions $ en faveur de la Côte d’Ivoire, afin de lui permettre de répondre aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements causés par la pandémie.
A ce montant, s’ajoutent 30 milliards FCFA (environ 49,5 millions $) obtenus auprès de la Banque islamique de développement (BID), 48 milliards FCFA (environ 79 millions $) de la Banque africaine de développement (BAD) et 12 milliards FCFA (environ 20 millions $) du système des Nations unies sous forme d’assistance technique et financière.