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La Chine en bonne position pour devenir le premier fournisseur mondial de vaccins anti-covid

Après que l’OMS ait donné son aval pour un des vaccins chinois, le nombre de doses homologuées et immédiatement disponibles a considérablement augmenté. La Chine jouera un rôle majeur dans ce domaine comme pour les masques de protection en 2020. Mais tout n’est pas réglé et il y aura encore des défis à surmonter.

Comme cela avait été le cas pour les masques de protection il y un an, la Chine est désormais positionnée pour devenir le premier distributeur de vaccins anti-covid au monde, après que l’un de ses vaccins, le Sinopharm, ait été homologué par l’Organisation Mondial de la Santé (OMS). Au cours des dernières semaines, plusieurs pays notamment en Afrique, ont sécurisé des doses de ce vaccin chinois, mais leurs autorités étaient préoccupées par son efficacité en l’absence d’une reconnaissance internationale.

Rien ne dit que ce débat soit tranché de manière définitive, comme d’ailleurs c’est le cas pour les vaccins les plus utilisés dans les pays occidentaux comme l’Astra Zeneca. Mais dans beaucoup de pays, les vaccins chinois sont devenus la seule option à la mesure du problème. Malgré les engagements pris, les Etats-Unis et l’Europe ne sont pas parvenus à satisfaire la demande mondiale. Déjà, dans leurs propres pays, les approvisionnements ne sont pas fluides.

L’Inde qui s’était positionnée comme un des fournisseurs essentiels de l’initiative Covax, visant à rendre les vaccins accessibles aux pays les plus pauvres, a été submergé par une troisième vague, qui a rendu sa production indisponible. Le programme Covax s’était engagé à distribuer 2 milliards de doses. Jusque-là seulement 54 millions sont arrivés dans 121 pays dont 26 en Afrique.

Un autre vaccin chinois, le Sinovac est aussi en attente d’homologation. Au-delà de la santé publique et de la lutte contre un mal mondial, cette évolution positionne la Chine une fois de plus en sauveur du monde. Lorsque toutes les économies s’étaient enfermées en 2020, le pays de Xi Jinping est devenu le principal fournisseur, permettant de soutenir la consommation mondiale. De plus, à un niveau régional, en Asie du sud-est, elle a l’opportunité de surclasser sa rivale l’Inde qui, jusqu’à ce jour, était le deuxième pourvoyeur mondial de vaccins.

Au-delà de cette bataille de leadership, le monde retient qu’il est toujours sans solution 100% efficace contre une pandémie qui a paralysé en 2020 les mouvements de près de 6 milliards d’habitants. Selon des experts interviewés par le New York Times, l’espoir d’une arrivée des vaccins chinois pourrait être de courte durée. Le pays lui-même peinerait encore à produire suffisamment pour sa propre population.

Par ailleurs, dans beaucoup de régions à faible niveau d’infrastructure de mobilité, la disponibilité du vaccin ne suffira pas. Il faudra encore trouver des ressources additionnelles, pour conserver les doses, et surtout les acheminer dans des zones enclavées où vivent des centaines de millions de personnes, loin des zones urbaines. A ce jour, la plus grande campagne de vaccination jamais entreprise dans le monde a déjà touché 1,26 milliard de personnes, soit seulement un sixième de la planète.

(AGENCE ECOFIN)

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