Forte de 100 millions d’habitants et d’une économie en pleine croissance, l’Egypte a besoin d’investissements urgents dans ses capacités infrastructurelles afin d’alléger la pression sur ses ports maritimes. Le pays s’active à la réalisation de nouvelles installations pour y remédier.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), dont l’Egypte est un membre fondateur, a annoncé mardi 27 juillet l’approbation d’un prêt de 29,6 millions de dollars au profit d’October Dry Port Company (ODP), une société par actions créée pour construire le premier port sec intérieur d’Egypte, dans la ville du 6 octobre.
La BERD a déclaré que le prêt faisait partie d’un programme d’investissement total de 60 millions de dollars mobilisé pour le financement de la conception, le développement, la construction et l’exploitation, ainsi que l’entretien de la plateforme.
Le chantier du futur port sec est prévu pour durer 2 ans. La société ODP, en charge des travaux, regroupe trois entreprises : El Sewedy Electric (70%), SLP for Logistic Properties (20%), et l’allemand DB Schenker Egypt (10%). Selon les termes du contrat, la pleine propriété sera transférée à l’Etat après 30 ans de concession.
Il sera construit sur 100 feddans (environ 420 000 mètres carrés). Une fois achevé, il aura une capacité de manutention de 720 000 conteneurs par an. Sa mise en service devrait limiter l’accumulation de marchandises et de conteneurs dans les ports importants d’Alexandrie et d’El Dekheila, ce qui contribuera à réduire le coût de la manutention sur ces plateformes. Il est également attendu que cette infrastructure participe au transfert d’une partie du trafic de conteneurs de la route vers le chemin de fer, réalisant ainsi de nombreux avantages sociaux, environnementaux et économiques tels que la réduction de la congestion routière, des accidents et des émissions de gaz à effet de serre.
Premier des huit ports secs que le gouvernement envisage de construire, il offrira près de 3 500 emplois directs et indirects, avait indiqué le ministre égyptien des Transports Kamel El-Wazir, notant qu’il contribuera en outre au développement du quartier industriel de la ville du 6 octobre et des zones adjacentes. Les sept autres ports secs seront construits dans les villes de New Damietta, New Burj Al Arab, New Beni Suef, New Sohag, Sadat, Al tour et 10 Ramadan. Pour ce dernier, la BERD est également partie prenante au projet.
(AGENCE ECOFIN)
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