En Italie, les autorités ont mis la main sur une usine de traitement de déchets d’une valeur de 4 millions € en Sicile et arrêté ses dirigeants. Elles la suspectent en effet d’écouler les panneaux solaires qui lui sont envoyés pour recyclage, en contrebande vers l’Afrique et le Moyen-Orient.
Le ministère de l’Environnement italien a en effet annoncé que des milliers de panneaux solaires, retirés des centrales solaires locales à des fins de recyclage, étaient étiquetés à nouveau sous un faux label avant d’être exportés vers de nouveaux marchés.
Ces équipements défectueux étaient expédiés selon les autorités au Sénégal, au Burkina Faso, au Nigeria, au Maroc, en Mauritanie, en Turquie et en Syrie.
« Environ 60 tonnes de panneaux solaires ont été trouvées et font l’objet d’investigations afin de vérifier la régularité des opérations de récupération, de traitement et de stockage », a affirmé le ministère.
Selon Bertrand Lempkowicz, un expert du domaine, la réglementation de l’Union européenne autorisant la réutilisation des modules solaires contient des failles qui peuvent être exploitées par certaines entités.
« Il n’existe pas de directives définissant strictement dans quelles conditions, un panneau photovoltaïque peut être considéré comme d’occasion et donc réutilisable ou comme un déchet. Le flou sur cette question est trop grand », a-t-il confié à PV-Magazine.
Ecofin