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International : L’Inde et la Chine inquiets pour leur approvisionnement en sésame

Le marché du sésame est sous pression en Asie et c’est une bonne nouvelle pour l’Afrique, devenu un exportateur incontournable.

« Un marché en feu », c’est avec ces mots qu’un expert résume la situation de l’Inde. Le pays attend de mauvaises récoltes de sésame alors qu’il fait face à une forte reprise de la demande locale. Conséquence : les commerçants s’activent sur les marchés et dans le Gujarat, région de prédilection pour cette culture, les prix de gros du sésame blanc ont connu une hausse continue entre juillet et août et restent, aujourd’hui encore, dans une fourchette haute selon le bulletin d’information agricole N’kalo.

La Chine a acheté 400 000 tonnes de plus lors de la dernière campagne 

La demande indienne s’ajoute à celle de la Chine qui, elle aussi, anticipe une mauvaise récolte à cause de conditions météo peu favorables. Les Chinois qui ne perdent pas de temps multiplient leurs achats depuis deux semaines. Difficile de savoir si ce sont les industriels qui reconstituent leur stock, ou s’il s’agit de répondre à une demande immédiate, mais le constat est là : l’Empire du milieu manque de sésame. Les derniers chiffres disponibles montrent que le pays a acheté 57% de plus de sésame lors de la dernière campagne comparé à l’année précédente soit 400 000 tonnes de plus. Une hausse qui selon N’kalo a profité particulièrement au sésame du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso et du Mozambique.

L’Afrique courtisée par l’Asie, mais aussi par des pays européens 

L’actuelle agitation sur les marchés asiatiques pourrait encore annoncer une bonne année pour le continent africain qui a pris depuis dix ans une place prédominante en tant qu’exportateur. D’autant que l’Afrique attend cette année une production plutôt bonne. Les pays producteurs du continent pourraient aussi hériter de nouveaux marchés en Europe notamment en Allemagne et aux Pays-Bas, deux pays échaudés par la récente contamination de lots indiens à l’oxyde d’éthylène. Ces nouvelles opportunités ne devraient que populariser un peu plus la culture du sésame chez les agriculteurs africains, une culture de rente, qui est peu exigeante en termes de production.

(RFI)

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