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International : La directrice du FMI dans la tourmente après des révélations de pressions en faveur de la Chine

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, est accusée dans un rapport d’experts indépendants d’avoir fait pression sur ses équipes pour favoriser la Chine dans le classement annuel « Doing Business » lorsqu’elle dirigeait la Banque mondiale.

Le rapport annuel « Doing Business » qui établit un classement des pays en fonction de leur environnement des affaires n’existera plus dans sa forme actuelle. C’est la première répercussion de l’affaire. De quoi satisfaire tous ceux qui l’accusent depuis des années d’être orienté politiquement, en favorisant certains pays ou encore en incitant les gouvernements à mener des politiques seulement destinés à monter au classement.

En l’occurrence, Kristalina Georgieva est accusée d’avoir, lorsqu’elle était directrice générale de la Banque mondiale, en 2017, fait pression sur ses équipes pour favoriser la Chine à travers un changement des méthodes de calcul des données. Une affaire rendue publique jeudi 17 septembre. L’enjeu pour l’institution internationale cette année-là, aurait été de complaire à Pékin afin d’obtenir une plus grande participation de sa part au budget de la Banque. Une pression politique donc, qui d’après le rapport commandé par le FMI et rendu public jeudi, a favorisé un contexte d’intimidations, une ambiance « toxique » au sein de l’équipe chargée du classement.

Des allégations démenties par l’intéressée

Directement mise en cause, l’actuelle directrice du FMI nie en bloc. « Ni dans ce cas, ni avant, ni après, je n’ai fait pression sur les équipes pour qu’elles manipulent les données », a assuré vendredi 18 septembre l’ancienne directrice générale de la Banque mondiale, aux administrateurs du FMI, a rapporté le New York Times.

Restera-t-elle à son poste ? Ni Pékin, ni le FMI n’ont fait de commentaires mais le conseil d’administration est en train d’examiner le rapport des experts indépendants.

Quant au classement « Doing Business », des universitaires doivent présenter dans quelques jours des recommandations pour en améliorer la méthodologie.

(RFI)

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