Banro Corporation veut vendre « au rabais » sa mine d’or congolaise Namoya. La compagnie évoque comme raison de cette décision le climat d’insécurité qui règne sur l’exploitation minière dans la région.
« J’essaie activement de vendre l’entreprise pour une valeur très faible afin de voir si quelqu’un d’autre peut venir et accepter l’environnement instable qui a été créé par le gouvernement », a déclaré à Reuters Brett Richards, président exécutif de Banro.
Les opérations de Banro ont été à plusieurs reprises la cible d’attaques des miliciens locaux. Cela a poussé la société à suspendre les activités en 2019 déclarant la force majeure, une clause légale qui, lorsqu’elle est invoquée, peut libérer une entreprise du respect des obligations contractuelles.
Bien que Banro ait demandé au gouvernement de sécuriser davantage la région, il faut croire que rien n’a été fait jusque-là, car il s’agit de la deuxième vente au rabais qu’envisage la compagnie. Elle a en effet déjà vendu le 17 janvier dernier sa mine de Twangiza à l’actionnaire minoritaire chinois Baiyin International Investments pour une somme symbolique de 1 dollar.
Les mines d’or de Twangiza et de Namoya étaient les seuls sites d’exploitation minière de Banro dans le pays. Si elle trouve un acheteur, la compagnie ne possèdera en RDC, plus que deux projets d’exploration à savoir Kamituga et Lugushwa.
Ecofin