Selon le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine, globalement, la croissance devrait ressortir à 2,6 % à la fin 2019 contre 2,5 % pour l’année précédente, soit une performance inférieure de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’avril.
D’après l’institution financière, la reprise dans les trois plus grandes économies de la région (Nigéria, Afrique du Sud et Angola) est restée timide, ce qui a assombri les perspectives régionales.
Au Nigéria, le secteur non pétrolier a manqué de dynamisme tandis qu’en Angola, c’est le secteur pétrolier qui a peiné à progresser. En Afrique du Sud, une certaine défiance des investisseurs a pénalisé l’activité, faisait remarquer le rapport Africa’s Pulse de l’institution financière mondiale, publié en octobre dernier.
L’Afrique subsaharienne n’est cependant pas la seule région à pâtir de la conjoncture internationale incertaine. Les prévisions pour 2019 sont encore moins reluisantes pour le Maghreb et d’autres régions hors du continent, soulignait le document.
Cependant, le dernier rapport Doing Business de la Banque Mondiale qui analyse les réglementations de 190 économies dans 12 domaines afin d’évaluer le climat des affaires à travers le monde, souligne que certains pays africains ont amélioré leur climat des affaires.
Le document publié en octobre dernier note que seules deux économies d’Afrique subsaharienne (Nigéria et Togo) figuraient parmi les meilleures progressions mondiales grâce à la mise en place de 73 réformes sur une période de 12 mois se terminant le 1er mai.
Le Sénégal a enregistré un gain de 4,9 points pour 18 places gagnées. De la 141è place, il occupe le 123e rang sur 190 pays, et totalise ainsi 59,3 points contre 54,4 dans le précédent rapport.
Cette performance se justifie par deux réformes majeures, notamment la mise en place d’une plateforme digitale pour la déclaration et le paiement des taxes en ligne et l’augmentation de la base de données du bureau de crédits.
Source APA