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Impacts de la guerre en Ukraine : Comment le Sénégal s’organise pour « un approvisionnement correct » du marché

L’État du Sénégal a mis en place un Comité de veille. Lequel a tenu sa première réunion, lundi, dirigé par le ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta. Selon le Directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, qui donne l’information sur le plateau de iradio, il s’agit d’amoindrir les chocs exogènes entraînés par l’inflation liée à l’invasion militaire russe en Ukraine, dans un contexte « extrêmement défavorable ». Le prix du baril de pétrole a pris l’ascenseur, passant à 129 dollars.

« Ce comité de veille travaille dans la perspective d’un approvisionnement correct compte tenu du contexte dans lequel nous évoluons actuellement, a-t-il expliqué. La première disposition, c’est de garantir un niveau d’approvisionnement satisfaisant sur les six prochains mois. »

Comment le faire ? D’abord, « rassurer ceux qui vont aller chercher cette marchandise-là. Ce sont les importateurs et les industriels. Il faut les rassurer par rapport aux prix qu’on pratique sur le marché national. » Ensuite, « les rassurer par rapport aux conditions dans lesquelles les produits vont accéder au port et entrer au Sénégal. C’est-à-dire régler les problèmes de stationnement au niveau du port, les droits de douane, et pouvoir offrir un soutien de l’État afin que le choc puisse être atténué par ces mesures-là. » « La constitution d’un stock de sécurité (est aussi retenue), a ajouté M. Diallo. C’est-à-dire stocker le maximum de produits dont on a besoin dans les six mois à venir pour qu’on n’ait pas à souffrir des chocs (exogènes) défavorables. »

Si aucune mesure n’est prise la situation risque d’être intenable pour le consommateur sénégalais. Car, « cette guerre a fini d’impacter la flambée des prix sur le marché international. En ce qui concerne le blé, il y a de fortes chances qu’il y ait des répercussions sur le prix de la farine à un cours actuel de 400 euros, la tonne en plus du fret et du transport maritime qui a augmenté, accouplées à la hausse du taux de change sur le dollar. C’est autant de facteurs qui font qu’à termes, sur la place de Dakar, le prix du blé sera pratiquement inaccessible. (Par conséquent), la farine risque de prendre la même direction et qui dit farine, dit pain », a rappelé le directeur du Commerce intérieur.

Selon lui, les mesures déjà prises pour soulager la bourse du consommateur, ont coûté 97 milliards F CFA de recettes à l’État.
Le Directeur du Commerce intérieur était l’un des invités de l’édition spéciale consacrée, mercredi 9 mars, à la baisse des denrées sur Iradio.

(EMEDIA)

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