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Hydrocarbures : La justice italienne acquitte Eni et Shell dans le cadre du plus gros scandale pétrolier du Nigéria

Dans l’affaire OPL 245 qui l’oppose à Eni et Shell devant plusieurs juridictions du monde, le Nigéria va de revers en revers et cette fois c’est la justice italienne qui vient doucher les espoirs du pays de punir les présumés coupables.

Après une procédure qui a duré 3 ans et 74 audiences, les juges italiens ont acquitté la compagnie pétrolière italienne Eni et l’anglo-néerlandaise Shell, dans la cadre du scandale de corruption relatif au bloc pétrolier nigérian OPL 245, l’un des plus prolifiques d’Afrique. Le tribunal de Milan avait été saisi par les autorités nigérianes qui demandaient réparation dans le cadre de cette affaire qui a entraîné un manque à gagner de plus de 6 milliards de dollars au pays.

Shell et Eni, sont soupçonnés d’avoir acquis le bloc OPL 245 qui abrite le plus grand gisement d’huile par bloc d’Afrique pour 1,3 milliard de dollars. Selon les enquêteurs, 1,1 milliard de dollars auraient servi à payer des pots-de-vin à des responsables politiques nigérians, dont l’ancien ministre du Pétrole, Dan Etete.

Le ministère public avait notamment requis une peine de prison ferme pour le directeur général d’Eni, Claudio Descalzi. Tous les accusés ont plaidé non coupables. C’est un nouveau revers pour le Nigéria récemment débouté par la justice britannique qui a prononcé son incompétence dans cette affaire.

L’annonce de ce verdict a déçu plusieurs organisations de lutte contre la corruption au niveau local et à l’échelle internationale comme Global Witness, qui s’étaient impliquées pour prouver la culpabilité des multinationales.

En 2019, saisi, le département américain de la justice avait, lui aussi, blanchi Eni. « Ni Eni, ni ses responsables n’étaient impliqués dans les activités présumées de corruption en rapport avec le bloc pétrolier OPL 245. Nous n’avons trouvé aucune irrégularité dans les agissements d’Eni dans cette affaire », avaient ajouté les autorités américaines.

L’affaire est par contre toujours en cours devant les tribunaux nigérians.

Ecofin

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