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Horticulture – Accès à l’eau, conservation et commercialisation des produits agricoles : Les mille et un maux de la zone des Niayes

La zone des Niayes fait face à de sérieux problèmes pour écouler sa production. Faute de chambre froide pour la conservation, la production maraîchère pourrit souvent dans les champs.

 La zone des Niayes reste figée dans ses problèmes. La production de cette zone maraîchère par excellence, pourrit en quantité dans les champs. Un paradoxe qu’ont dénoncé les producteurs de la zone face au leader du mouvement Gueum sa bop, Bougane Guèye Dany, en visite dans les localités de Lompoul, Diogo, Darou Khou­doss, Mboro et Notto Gouye Diama. Selon les acteurs horticoles, «la production de cette année est en souffrance depuis trois mois dans les champs faute de chambre froide pour la conservation». Ce n’est pas tout. «Nous sommes confrontés à de sérieux problèmes de commercialisation de nos produits à cause de concurrence déloyale des produits français et marocains», ajoutent-ils. Et comme conséquences relèvent-ils : «Le marché est inondé au moment où les producteurs locaux démarrent leur campagne. C’est pourquoi nous sommes toujours confrontés à des problèmes pour l’écoulement de notre production qui pourrit entre nos mains. Là où une plantation de carotte et de chou fait trois mois, elle est cultivée pendant neuf mois dans la zone des Niayes faute de pouvoir la conserver.» Ainsi les producteurs ont demandé à l’Etat de revoir sa copie et «de privilégier les producteurs locaux», qui sont aujourd’hui, livrés à eux-mêmes. «La responsabilité des autorités de ce pays est de protéger ses producteurs.» Surtout que «cette zone qui part de Dakar à Saint-Louis, présente des avantages et atouts majeurs pour l’objectif d’atteinte de l’autosuffisance alimentaire pour le Sénégal, grâce à la production de légumes, d’oignons, de pommes de terre, de haricots verts et de fruits».
Outre la conservation et la commercialisation des produits agricoles, les producteurs ont aussi dénoncé le manque d’eau dans cette zone qui représente un véritable pôle de production agricole, mais également, à la remontée de langue salée, à la destruction de la bande à filaos, causée par la spéculation foncière, une vente irrégulière des terres. Et ceci sans compter, «le harcèlement des géants de l’industrie extractive qui pullulent dans la zone». Ainsi et de conclure pour inviter le Gouvernement à la résolution des difficultés auxquelles les agriculteurs sont confrontés dans ce pôle d’émergence agricole. Après avoir écouté les complaintes des producteurs maraîchers, le leader du mouvement Gueum sa bop, Bougane Guèye Dany, pense que l’émergence du pays est entre les mains des producteurs agricoles. Et donc il les invite à «unir leurs forces pour combattre les problèmes de l’accès à l’eau, la conservation et la commercialisation des produits agricoles». Parce que, fera-t-il remarquer, «les doléances sont les mêmes partout dans la zone. Donc, le combat doit être le même, parce que l’avenir du pays repose sur vous». Il note pour terminer que le problème des producteurs agricoles peut bien être réglé par les autorités. Ce d’autant que le Sénégal dispose des moyens nécessaires dans ce sens.

(LEQUOTIDIEN)

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