L’Africa Oil Week est un lieu de rencontre pour les acteurs les plus importants de l’amont pétrolier africain. Les participants y partagent leurs idées sur l’orientation future du secteur. Il leur est également possible d’y nouer des accords et de nouveaux partenariats.
Le 15 juin, le ministre équato-guinéen du Pétrole, Gabriel Obiang Lima a officialisé le retrait de la Guinée équatoriale de l’édition 2021 de l’Africa Oil Week (Semaine africaine du pétrole). Cette décision s’explique par le choix porté sur Dubaï, aux Emirats arabes unis pour abriter cette édition en lieu et place de l’Afrique du Sud.
Il faut dire que l’Africa Oil Week se tient depuis 27 ans à Capetown en Afrique du Sud et était prévue pour s’y dérouler de nouveau du 1er au 5 novembre 2021. Mais cette semaine, la société britannique Hyve qui organise l’évènement a, contre toute attente, décidé de déplacer la rencontre à Dubaï, en raison explique-t-elle, des restrictions dues à la Covid-19, en Afrique du Sud.
Le dirigeant équato-guinéen a fait part de sa « déception » face à la tenue de cet évènement crucial pour l’Afrique hors du continent. Il a ajouté qu’il enverrait une lettre à toutes les compagnies pétrolières internationales et aux sociétés de services opérant dans son pays ainsi que ses collègues ministres et autres acteurs, les encourageant vivement à boycotter le salon.
The #EquatorialGuinea Minister @GabrielObiang has taken a very strong position of Africa Oil Week abandoning Africa in favour of Dubai.
He will be going to #CapeTown #SouthAfrica. We can do this in Africa. Let’s keep it in Africa, for Africa and for our oil and gas sector. pic.twitter.com/OoDIG7xpir— NJ Ayuk (@nj_ayuk) June 15, 2021
Mahaman Laouan Gaya, ancien Secretaire général de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO), a indiqué que l’organisation de cet évènement à Dubaï est un mauvais signal pour l’Afrique. « Les Africains doivent savoir que notre dignité ne doit pas être abandonnée. C’est un signe évident de mauvais leadership. L’Afrique n’atteindra pas son potentiel mondial si nous continuons à voir des organisations censées promouvoir les investissements abandonner le continent à la moindre difficulté », a-t-il expliqué.
(AGENCE ECOFIN)