Depuis janvier dernier, la Guinée-Bissau profite d’un programme économique soutenu par le FMI dans le cadre de la FEC. Suite aux performances satisfaisantes enregistrées au cours de celui-ci, le Fonds est parvenu à un accord de principe en faveur du pays.
La Guinée-Bissau et le Fonds monétaire international (FMI) sont parvenus à un accord de principe pour le décaissement de 3,16 millions $ au titre de la deuxième revue de la facilité élargie de crédit (FEC). L’information a été rendue publique par l’institution ce mardi 30 mai.
Le programme triennal au titre de la FEC d’un montant total de 38,4 millions $ a été approuvé par le conseil d’administration du FMI en janvier dernier. Celui-ci vise à soutenir les efforts de l’Etat bissau-guinéen afin d’assurer la viabilité de la dette, tout en soutenant la reprise économique du pays. Il permettra également aux autorités de créer un espace budgétaire pour soutenir une croissance inclusive.
Pour l’institution de Bretton Woods, les performances ont été satisfaisantes au cours des premiers mois du programme, en particulier en ce qui concerne les réformes structurelles.
« Cinq des huit critères de performance quantitatifs (CPQ) pour fin mars 2023 ont été atteints. […] Tous les critères structurels pour le deuxième examen et un pour les troisième et quatrième examens ont déjà été remplis », a déclaré M. Gijon, chef de mission du FMI
L’économie de ce pays ouest-africain reste tout de même confrontée aux effets persistants des pressions inflationnistes mondiales. « La croissance économique estimée s’est ralentie en 2022 pour atteindre 4,2 %. La flambée des prix des produits de base associée à la guerre en Ukraine, en particulier des denrées alimentaires et des carburants, a porté l’inflation moyenne à 7,9 % et a contribué à l’aggravation du déficit des comptes courants », indique la note d’information.
Face à cette situation, les experts du Fonds estiment que l’augmentation des recettes intérieures, la maîtrise de la masse salariale et des autres dépenses et transferts courants seront essentielles pour assurer la viabilité des finances publiques et de la dette du pays.
De plus, le soutien financier opportun de la communauté internationale, sous forme de dons et de prêts concessionnels, reste crucial, ont-ils ajouté.
Ecofin