Au cours des six premiers mois de l’année, les revenus, l’actif total et le bénéfice avant et après impôt du secteur bancaire ghanéen ont nettement progressé, ceci après des pertes de 8 milliards de cedis, déclarées par l’ensemble des banques à fin 2022.
Les banques ghanéennes ont achevé ce premier semestre 2023 avec un bénéfice net de 4,3 milliards de cedis ghanéens (374,8 millions $), en hausse de 51,4 %, par rapport aux 2,8 milliards de cedis (244,1 millions $), affichés au cours de la même période en 2022.
Ces données ont été présentées par Ernest Addison, gouverneur de la banque centrale du Ghana, mardi 12 septembre, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du Chartered Institute of Bankers, dédié à la formation des professionnels et praticiens du secteur financier ghanéen.
D’après le gouverneur de la Banque centrale, cette progression du bénéfice net du secteur bancaire résulte « d’un consensus trouvé avec les acteurs du secteur sur le traitement des pertes affichées et de l’introduction d’allègements prudentiels et réglementaires temporaires ayant favorisé un rééquilibrage du portefeuille des investissements des banques », explique.
En plus de la croissance des revenus, l’actif total du secteur bancaire ghanéen à fin juin 2023 a atteint 242,4 milliards de cedis, en hausse de 21,2 % en glissement annuel. Ces évolutions ont abouti à une augmentation de 51,2 % du bénéfice avant impôts en juin 2023, contre une croissance de 20,8 % enregistrée au cours de la même période il y a un an, poursuit Ernest Addison. Se projetant sur le dernier semestre à venir, celui-ci estime que le secteur bancaire « restera globalement stable et sera soutenu par les assouplissements réglementaires ».
Cette évolution survient après une année 2022 particulièrement difficile pour les banques ghanéennes. Elles ont enregistré des pertes de 8 milliards de cedis, l’année dernière, contre un bénéfice de 7,4 milliards de cedis enregistré en 2021. Cette situation relevait de l’environnement opérationnel difficile ayant prévalu en 2022. « La plupart des banques ont signalé d’importantes pertes de valeur sur leurs avoirs en obligations d’État. Les autres pertes étaient dues à des dépréciations plus élevées sur les prêts et à une hausse des coûts d’exploitation », explique le patron de la banque centrale.
Dans ces conditions, les principaux indicateurs de rentabilité, à savoir le rendement des actifs et le rendement des capitaux propres, étaient négatifs en 2022.
Au 31 décembre 2022, le secteur bancaire ghanéen était constitué de 23 banques universelles et 147 banques rurales et communautaires, selon des données issues du rapport annuel 2022 de la Banque centrale.
Ecofin