Les députés ont rejeté le projet budgétaire 2022 du Ghana à l’issue d’une plénière mouvementée. Le désaccord porte principalement sur une taxe de 1,75 % que l’Etat souhaite appliquer au segment des transactions financières électroniques. La majorité s’est abstenue et l’opposition a voté contre. Les débats reprendront dans les prochains jours.
C’est la première fois sous la 4ème république qu’une proposition de budget de l’Etat est rejetée au Parlement ghanéen. Le ministre des finances Ken Ofori-Atta (photo) n’a pas convaincu l’assemblée d’introduire en 2022 une taxe de 1,75 % sur les paiements électroniques. Une mesure qui selon lui aiderait à réduire le déficit du PIB, établi à -16,4% en 2020, et à élargir la base fiscale.
The 2022 Budget has been rejected by Parliament. We as a Minority took a stand with the people of Ghana to reject a budget that had the obnoxious e-Levy, increased govt fees and charges, Agyapa deal and funds for the Keta sea defence wall. Victory for Ghana. 🦁🇬🇭
— Sam ‘Dzata’ George (@samgeorgegh) November 26, 2021
Le mobile money a connu un bel essor au Ghana au cours de la décennie écoulée, avec un peu moins de 1,5 milliard de transactions enregistrées en 2018. De nombreux services subsidiaires s’y sont développés, comme l’assurance et le micro-crédit, sans compte bancaire conventionnel. Les contraintes créées par la pandémie de la Covid-19 ne font que booster ce segment, ce qui avantage aussi les opérateurs.
L’opposition craint que cette inclusion financière soit ralentie par la nouvelle taxe, raison de leur refus. Les députés de la mouvance présidentielle ont fini par boycotter la séance, et le vote s’est déroulé sans eux. Une nouvelle plénière aura lieu mardi 30 novembre pour débattre de la question.
(AGENCE ECOFIN)