En Arabie Saoudite, le gouvernement a annoncé qu’il démarrera prochainement le développement de l’immense champ gazier non conventionnel de Jafurah pour un début de production en 2024.
Au total, 110 milliards de dollars seront nécessaires pour mettre en valeur ce périmètre qui abrite 200 Tcf de gaz.
Selon la presse locale, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné que le gaz produit sur place soit prioritairement destiné à satisfaire la demande domestique.
Le pays qui importe majoritairement du Qatar le gaz consommé sur place, aura ainsi la possibilité d’exporter le surplus et d’acquérir le statut d’exportateur net de gaz naturel.
Par ailleurs, le périmètre qui se trouve au sud-est de Ghawar, le plus grand champ pétrolier conventionnel du monde, permettra la production de 130 000 barils par jour d’éthane et 500 000 barils par jour de liquides et condensats de gaz, soit 34 % de la production nationale de ce type de combustible.
« Le démarrage des exportations saoudiennes pourrait marquer un changement majeur dans l’équilibre mondial du GNL dans la seconde moitié de la décennie, étant donné l’importance des ressources gazières conventionnelles et non conventionnelles du pays », a commenté James Waddell, analyste principal au cabinet londonien Energy Aspects.
Cette augmentation massive programmée de la capacité de production du Royaume intervient à un moment de bouleversement du marché mondial du gaz.
L’offre est excédentaire et de nouveaux acteurs tels que l’Égypte, Israël, Chypre, la Turquie et le Liban menacent la domination de la Russie, qui est depuis longtemps le plus grand fournisseur mondial de GNL, remarque Arab News.
Jafurah qui permettra de générer 8,6 milliards de dollars de revenus par an et contribuera à hauteur de 20 milliards de dollars par an au PIB, va rendre plus propre le mix énergétique local et mondial. Par ailleurs, il offrira la possibilité au royaume wahhabite de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’huile.
Ecofin