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France-Afrique : « Les entreprises françaises actives en Afrique ont une responsabilité citoyenne »

Président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), Étienne Giros se défend de mener des actions de lobbying, assurant porter des « convictions, en matière de développement notamment ». Entretien.

 Le Cian a fêté ses 40 ans cette année. Comment ont évolué ses missions ?

Étienne Giros : Nous représentons une partie du secteur privé français en Afrique. Nous regroupons 180 membres, des grosses entreprises bien sûr, mais aussi des PME. Au total, elles réalisent un chiffre d’affaires de 60 milliards d’euros, soit 80 % du business français sur le continent.

Notre mission est à la fois d’aider ces professionnels qui investissent en Afrique à se connaître entre eux, mais aussi de les tenir au courant de l’actualité dans tous les domaines qui peuvent avoir une influence sur leur activité : des questions de sécurité à celles de la responsabilité sociale. Certains nous voient comme un lobby, mais ça ne correspond pas à notre action : nous portons certaines convictions, en matière de développement notamment, et de par notre représentativité nous sommes fondés à nous exprimer au nom du secteur privé.

Vous menez aussi des opérations concrètes,sur la santé entre autres. Dans quelle logique?

Depuis deux ou trois ans nous menons en effet également des actions sur le terrain. Nous estimons que le secteur privé est légitime pour lancer des programmes qui contribuent à améliorer le climat des affaires, et donc à faciliter l’activité des entreprises. Nous intervenons sur la santé parce que les grandes pandémies posent des problèmes aux sociétés dont les salariés sont touchés. Nous menons aussi d’importantes actions en matière de formation en général.

Pourquoi dites-vous que les entreprises françaises ont un rôle particulier à jouer sur le continent ?

Les entreprises que nous représentons sont actives en Afrique et ont donc une responsabilité citoyenne. Mais c’est vrai qu’à nos yeux la France, par son histoire et ses liens anciens avec le continent, a une responsabilité toute particulière. Bien plus que l’Allemagne, par exemple, même si Berlin est dernièrement très actif sur le continent.

(JEUNE AFRIQUE)

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