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Fonds d’investissement d’Etat 1MDB : La Malaisie attaque 2 grandes banques

 En Malaisie, le tristement célèbre fonds d’investissement d’Etat 1MDB (1Malaysia Development Berhad) repart à la recherche de ses milliards perdus. Selon le quotidien économique Edge Markets, après le long feuilleton juridique et financier qui l’a opposé à la banque Goldman Sachs, l’Etat s’attaque maintenant à la Deutsche Bank et JP Morgan, pour récupérer quelque 94 milliards de Ringgit malaisiens (plus de 23 milliards $).

En effet, dans une annonce ce lundi, le ministère des finances malaisien a indiqué que le fonds souverain et son ancienne unité, SRC International, ont déposé plusieurs plaintes, pour rupture de contrat, fraude, conspiration, négligence et autres actes répréhensibles, contre une vingtaine d’individus et plusieurs entités, dont deux institutions financières étrangères.


« 1MDB et SRC soutiennent que ces entités et/ou individus se sont injustement enrichis en recevant indûment des fonds de 1MDB ou de SRC », a déclaré le ministère

Selon Edge Markets, qui s’appuie sur des documents judiciaires, ces “institutions financières étrangères”, seraient notamment la Deutsche Bank et JP Morgan. Une thèse qui, pour l’instant, n’est ni confirmée, ni infirmée par les protagonistes.

« Nous n’avons reçu aucun document et nous n’avons pas connaissance d’une quelconque base pour une réclamation légitime contre la Deutsche Bank. », a déclaré un porte-parole de l’établissement financier allemand. L’américain JP Morgan, pour sa part, s’est refusé à tout commentaire.

Outre ces deux géants bancaires occidentaux, les plaintes concernent également la banque privée Coutts & Co, l’ancien Premier ministre malaisien Najib Razak, le financier en fuite Low Taek Jho, dit Joe Low, ainsi que des filiales de la société énergétique saoudienne PetroSaudi International.

Rappelons que, selon les enquêteurs malaisiens et américains sur le scandale 1MDB, 4,5 milliards $ au minimum ont été volés au fonds entre 2009 et 2014. En éclatant au grand jour, l’affaire, qui a impliqué de très hauts responsables malaisiens, a créé un véritable séisme politique et financier dans le pays asiatique, et causé la chute de l’ancien Premier ministre.

L’ex Chef d’Etat a d’ailleurs été reconnu coupable l’an dernier, pour corruption et blanchiment d’argent, bien qu’il nie toujours avoir commis d’acte répréhensible.

(AGENCE ECOFIN)

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