Les limites du cadre institutionnel de la fiscalité locales, combinées aux résistances à la décentralisation et à l’érosion de la base fiscale constituent des freins à l’accroissement des ressources des collectivités territoriales, a souligné jeudi à Dakar, un responsable à la Direction générale des impôts et domaines (DGID).
‘’Force est de constater qu’aujourd’hui la fiscalité locale est en panne. Son produit alimente insuffisamment les ressources de nos collectivités qui sont confrontées aux effets enchevêtrés de l’urbanisation galopante. Ce qui implique une forte demande des populations en matière d’infrastructures de base’’, a notamment déclaré Mamadou Lamine Diallo.
Le chef du Bureau des collectivités territoriales à la DGID intervenait à l’ouverture d’un atelier de partage et de cadrage des termes de référence de l’étude sur la fiscalité des collectivités territoriales, à l’initiative de l’USAID, en partenariat avec le service des impôts et domaines.
M. Diallo a insisté sur le fait que cette situation résultait de plusieurs facteurs liés, entre autres, à l’insuffisance du développement du cadre institutionnel de la fiscalité locale, l’érosion de la base fiscale et une certaines forme de complaisance, contribuant ainsi à amoindrir les recettes disponibles.
‘’Les fonctions de redistribution sont loin d’être observées. Bon nombre d’impôts locaux présentent une structure répressive et impactent plus lourdement sur les contribuables plus modestes’’, a avancé le responsable de la DGID.
Il a signalé que dans de pareilles circonstances, la fiscalité en venait à exercer un effet inverse, en renforçant par exemple les inégalités non sans concentrer l’essentiel des efforts contributifs sur les catégories moyennes de la population.
La collectivité territoriale doit avoir les moyens de se prendre en charge et de régler des problèmes locaux avant de penser à un autre, a ajouté M. Lô.