Le FMI et la Guinée-Bissau ont conclu un accord au niveau des services du FMI sur les politiques économiques qui pourraient soutenir la sixième revue de la Facilité élargie de crédit (FEC). Une fois la revue approuvée par la direction du FMI et finalisée par le Conseil d’administration du FMI, la Guinée-Bissau aura accès à environ 7,2 millions de dollars.
L’engagement des autorités en faveur d’une série de réformes politiques difficiles commence à porter ses fruits. Ils devraient persévérer dans leur ambitieux programme de réformes structurelles pour améliorer la mobilisation des recettes intérieures, renforcer le contrôle des dépenses et améliorer la gouvernance.
La croissance économique devrait être d’environ 5 % en 2024, tandis que l’inflation devrait ralentir à 4,2 % contre 7,2 % en 2023. Toutefois, les perspectives économiques restent soumises à d’importants risques à la baisse.
A l’issue de la mission, M. Gijon a publié la déclaration suivante :
« Je suis heureux d’annoncer que les autorités bissau-guinéennes et les services du FMI sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques économiques et financières qui pourrait soutenir l’approbation de la sixième revue du programme FEC. La conclusion de la revue par le Conseil d’administration du FMI, provisoirement prévue pour fin août 2024, permettrait le décaissement de 5,44 millions de DTS (environ 7,2 millions de dollars), portant le décaissement total au titre de l’accord à 24,88 millions de DTS (environ 32,7 millions de dollars). ).
« La croissance devrait être d’environ 5 % en 2024 et l’inflation devrait diminuer considérablement par rapport à l’année dernière pour atteindre 4,2 %. Le déficit du compte courant devrait se réduire et atteindre 6,1 pour cent du PIB. Les autorités restent déterminées à atteindre l’objectif de déficit primaire intérieur de 1,2 % du PIB en 2024 afin de placer la dette publique sur une trajectoire résolument descendante.
« Dans ce contexte, le programme économique et financier des autorités est en bonne voie et sa mise en œuvre a été satisfaisante. Au moins sept des neuf critères quantitatifs de réalisation (QPC) à fin avril 2024 ont été respectés, et six repères structurels (RS) ont été réalisés dont trois avant leurs dates de tests. Le QPC sur les arriérés de paiement extérieurs n’a pas été respecté en raison de deux retards de paiement du service de la dette extérieure qui se sont retrouvés en retard en janvier et mai 2024. Le SB continu du Comité Technique d’Arbitrage des Dépenses Budgétaires (COTADO) n’a pas été respecté entre mars et mai 2024. car certaines dépenses n’ont pas été autorisées par le comité au cours de ces mois. Le SB continu sur les paiements du service de la dette n’a pas non plus été respecté entre février et mai 2024. Les autorités prennent des mesures correctives pour ces OS non respectés.
« L’engagement des autorités en faveur d’une série de réformes politiques difficiles commence à porter ses fruits, mais l’économie reste soumise à d’importants risques à court terme, notamment un climat sociopolitique difficile et des contraintes de capacité. Les autorités devraient poursuivre leur ambitieux programme de réformes structurelles pour améliorer la mobilisation des recettes intérieures, renforcer le contrôle des dépenses et améliorer la gouvernance. En outre, l’atténuation des risques budgétaires liés aux entreprises publiques et l’amélioration de la gestion de la trésorerie et de la dette seront essentielles pour maintenir la stabilité macroéconomique et atteindre les objectifs du programme. La stabilité politique ainsi que le soutien continu de la communauté internationale seront cruciaux.
« L’équipe tient à remercier les autorités pour leur ouverture, leurs discussions productives et leur excellente coopération.
« L’équipe du FMI a rencontré SE le Président Sissoco Embaló, le Premier ministre Barros, le ministre des Finances Te, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Intégration régionale Sambu, le ministre de l’Administration publique, du Travail, de la Formation professionnelle et de la Sécurité sociale Hijazy, et le directeur national de la BCEAO, Cassama. L’équipe a rencontré des responsables des ministères des Finances, de l’Économie, de l’Agriculture, de la Pêche, de la Justice, de la Santé publique, de la Direction nationale de la BCEAO, de l’Institut national de la statistique, de la Cellule de renseignement financier, des autorités chargées des marchés publics et d’autres responsables. L’équipe a également rencontré des représentants d’entreprises du secteur public, ainsi que des partenaires bilatéraux et internationaux clés.