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Fêtes de fin d’année : Le prix de la volaille grimpe

Au Sénégal, lors des fêtes de fin d’année, à l’image d’autres grands événements, la viande de poulet est très prisée. Cette pression sur la volaille n’est pas sans conséquence : elle se fait rare en cette période où la demande est supérieure à l’offre. Moment propice pour certains commerçants et distributeurs pour renchérir les prix, avec comme unique justification : l’augmentation du coût de l’alimentation de base de la volaille.

L’année 2021 étrenne ses derniers jours sous une ambiance moins festive, comparativement à ce à quoi nous sommes habitués en période de fêtes de fin d’année. À Dakar, les préparatifs se ressentent malgré une hausse considérable des prix des produits de grande consommation comme la volaille, notamment le poulet de chair qui est l’aliment le plus prisé en cette période.

Cette situation est d’autant plus difficile pour les commerçants que la clientèle se fait rare. La cherté du prix de la volaille affectant le panier de la ménagère, les mères au foyer procèdent à des marchandages pour s’en procurer. Trouvée en train de marchander, Mère Fall a opté pour le poulet, malgré la hausse du prix en cette période de fête. “La hausse du poulet est certes difficile pour nous, les mères de famille. Avant, j’achetais la viande de bœuf parce que c’était moins chère ; maintenant, elle ne l’est plus. Donc je me suis tournée vers le poulet. Et maintenant on se rend compte qu’il se fait rare et que les prix ont augmenté. Vous voyez, j’ai acheté ce poulet à 3000 FCFA, alors qu’en temps normal je pouvais l’avoir à 2500 FCFA. Vraiment c’est une situation difficile, surtout en ces temps de fête”, déplore-t-elle.

Les commerçants et distributeurs, face à cette hausse prépondérante, ne s’en sortent plus comme avant. À l’image de Sidi Sissokho, vendeur de poulet de son état, domicilié à l’Unité 8 des Parcelles Assainies de Dakar, qui explique cette hausse. “Le poulet qui se vendait à 2500 FCFA coûte désormais 2750 FCFA. Ceci, parce que l’aliment de base a subi une flambée, passant de 14.500 à 16.500 FCFA (le sac) ; soit une différence de 2000 FCFA. Les poussins que j’achetais d’habitude chez les grossistes à 24.000 ou 24.500 FCFA sont maintenant vendus à 30.000 ou 35.000 FCFA la caisse. On est donc obligé d’augmenter le prix pour ne pas vendre à perte.”

On arrive à les trouver facilement. Au marché Gueule Tapée, les gloussements des poulets et une forte odeur qu’ils dégagent nous accueillent dans ce poulailler où des centaines de volailles sont recluses. Bada Diop, comme certains des revendeurs, suit la mouvance du marché. “Je n’ai rien changé dans ma manière de vendre. On augmente les prix que si le prix de revient des poulets est coûteux. Donc, il nous arrive de vendre à 2500 ou 2700 FCFA, selon la disponibilité du produit. Et le problème en ce moment est que l’aliment (de volaille) est en manque.”

Comme chaque année, des populations sénégalaises, toutes obédiences religieuses confondues fêtent les fins d’année, en famille ou autres. Cependant certains risquent de ne pas se procurer la viande blanche, à cause de la demande trop élevée, la rareté du produit dont les prix ont flambé.

 (SUDQUOTIDIEN)

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