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Facilité de crédit élargie : Le FMI accorde 305 millions de dollars sur quatre ans au Burkina Faso

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Martin Schindler, chef de mission pour le Burkina Faso, s’est rendue à Ouagadougou du 20 au 29 juin 2023, pour discuter avec les autorités burkinabè du soutien du FMI à leur politique et à leurs plans de réforme .

A la fin de la mission, M. Schindler a fait la déclaration suivante :

“Je suis heureux d’annoncer que l’équipe du FMI est parvenue à un accord au niveau des services avec les autorités burkinabè sur un programme de quatre ans soutenu par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant de 228,76 millions de DTS, soit environ 305 millions de dollars. . Le programme économique vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive. L’accord au niveau du personnel est soumis à l’approbation de la direction et du Conseil d’administration du FMI et à des assurances de financement suffisantes par les partenaires au développement du Burkina Faso.

« Les autorités burkinabè se sont engagées dans un vaste programme de réformes économiques, qui s’appuie sur le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement et s’attaque aux défis auxquels le pays est confronté.

« Les principales réformes visent à garantir la réduction du déficit budgétaire à 3 % du PIB nominal d’ici 2027 tout en protégeant les plus vulnérables et en créant un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires. La stratégie budgétaire repose sur des mesures visant à accroître la mobilisation des ressources intérieures et à rationaliser les dépenses publiques. En outre, les autorités se sont engagées à renforcer les filets de sécurité sociale, notamment en mettant en place un programme national de transferts monétaires ciblés pour les ménages les plus vulnérables. Enfin, les autorités continuent de mettre en œuvre des mesures pour faire face à la crise de l’insécurité alimentaire en cours, notamment la vente de denrées alimentaires et d’intrants agricoles à des prix subventionnés, la distribution de nourriture gratuite pour lutter contre la malnutrition aiguë, ainsi que des transferts monétaires conditionnels et inconditionnels aux personnes touchées. populations.

« Des réformes structurelles seront introduites pour étayer la stratégie budgétaire et assurer un assainissement durable. Il s’agit notamment d’améliorer l’efficacité des entreprises publiques opérant dans le secteur de l’énergie, de veiller à ce que la croissance de la masse salariale soit proportionnelle aux ressources budgétaires, de faire avancer les réformes pour renforcer la conformité fiscale et d’intensifier les efforts de recouvrement des arriérés d’impôts. Ces mesures contribueront à créer un espace pour les mesures favorisant la croissance et les dépenses sociales.

« Des efforts seront également déployés pour améliorer la transparence budgétaire, notamment la publication des rapports d’exécution budgétaire. Les autorités se sont engagées à équilibrer de manière appropriée les dépenses liées à la sécurité, au développement et sociales. Ils renforceront les contrôles des engagements de dépenses publiques (y compris la publication d’audits sur les dépenses pour faire face à la crise de l’insécurité alimentaire), s’attaqueront aux défis structurels dans le secteur de l’énergie, amélioreront l’efficacité des investissements publics et intensifieront les efforts pour relever les défis de l’intégrité financière.

« Pour appuyer la demande de programme des autorités, des garanties financières suffisantes seront nécessaires avant que le programme proposé soutenu par le FMI puisse être présenté au Conseil d’administration du FMI pour approbation.

« Le personnel du FMI a tenu des réunions avec le président de la Transition Traoré, le Premier ministre Tambela, le ministre des Finances Nacanabo et le directeur national de la BCEAO Ki Zerbo, et leurs équipes, ainsi que d’autres membres du gouvernement et des directeurs de diverses agences gouvernementales. L’équipe du FMI a également continué à dialoguer avec d’autres parties prenantes et partenaires de développement. Le personnel tient à exprimer sa gratitude aux autorités burkinabè et à tous les représentants de la communauté internationale pour leur engagement ouvert et constructif au cours des derniers mois.

En synthèse, les services du FMI et les autorités burkinabè sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques et les réformes économiques qui seront soutenues par un nouvel accord de quatre ans au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) d’environ [305] millions de dollars.

Le solide programme de réformes des autorités vise à rétablir la stabilité macroéconomique, à préserver la viabilité de la dette tout en protégeant les personnes vulnérables et à jeter les bases d’une croissance forte tout en créant une marge de manœuvre budgétaire pour les dépenses prioritaires.

En plus d’un assainissement budgétaire progressif pour créer un espace budgétaire et réduire les vulnérabilités de la dette, le programme envisage des réformes pour renforcer la résilience aux chocs tout en réduisant la pauvreté et les inégalités, ainsi que le renforcement de la discipline budgétaire et de la gouvernance.

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