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Exportations horticoles : Le Sénégal invité à plus d’efforts face à ses concurrents menaçants

L’ancien coordonnateur de la Conférence des ministres de l’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (CMA/AOC), Baba Dioum, a invité les pouvoirs publics et les différents acteurs de la filière mangue à redoubler d’efforts pour répondre aux exigences du marché européen, au risque de se voir dépasser par d’autres concurrents, dont le Pérou, le Mexique et Israël.

“L’agriculture est une opportunité pour l’employabilité des jeunes. Aujourd’hui, dans la filière mangue, nous avons l’une des meilleures qualités sur le marché de l’Union européenne, mais il y a le Pérou, le Mexique et Israël qui sont de sérieux concurrents sur ce marché. Alors, nous devons redoubler d’efforts, conserver cette qualité, répondre aux normes, pour ne pas être dépassés”, a-t-il alerté.

Ancien conseiller technique au ministère de l’Agriculture, Baba Dioum s’entretenait avec des journalistes, mardi, lors d’une visite du directeur de la protection des végétaux (DPV) dans des périmètres horticoles du département de Rufisque et dans la région de Thiès. Il a effectué cette visiste en compagnie d’experts et de spécialistes.

A 84 ans, M. Dioum, un ancien expert du NEPAD en charge des infrastructures agricoles, exploite désormais un vaste périmètre dans la commune de Notto Gouye Diama, à travers son entreprise dénommée Conseil africain pour le développement de l’agriculture (CAD).

L’ancien directeur des Eaux-et-forêts estime sur la base de son expérience, que ceux qui se lancent dans l’agriculture, doivent “bien aimer” ce secteur, “l’apprécier, pour mieux le pratiquer en maîtrisant surtout” les circuits, de la production jusqu’à la commercialisation.

Selon le chef de la division législation phytosanitaire à la Direction de la protection des végétaux (DPV), Abdoulaye Ndiaye, la production de mangues en Casamance (sud), dans la zone centre et dans celle de la Grande Niayes génère 12.000 emplois et un revenu annuel d’exportation de plus de 16 milliards de francs CFA.

“La filière mangue assure 12.000 emplois pour un revenu annuel d’exportation de plus de 16 milliards de FCFA”, a-t-il indiqué lors de cette visite.

Abdoulaye Ndiaye a rappelé que le Sénégal parmi les premiers pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à avoir présenté avec “satisfaction” un dossier intégrant les mesures de contrôle et des éléments garantissant l’absence des mouches des fruits dans ses mangues, conformément à la nouvelle réglementation européenne.

Sans ces mesures, dit-il, il “n’aurait pas pu exporter, cette année, sur le marché européen, alors qu’il bat depuis trois ans des records d’exportation de mangue pour 17 mille tonnes en 2017, 21 mille tonnes en 2018, 19,5 mille tonnes en 2019 et près de 15 mille tonnes en 2020 dans le contexte de la Covid-19”, a expliqué l’expert.

(APS)

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