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Exploration : Les dépenses d’investissement dans l’amont pétrolier auront du mal à retrouver leur niveau prépandémique

L’apparition du coronavirus a entrainé des pertes colossales pour l’industrie pétrolière. Mais d’après les analystes, les conséquences seront durables et une chose est certaine : la pandémie marque la fin d’une ère ; celle des investissements soutenus dans l’exploration et la production.

Début 2020, avant les premiers impacts de la Covid-19 sur le marché pétrolier, Rystad Energy estimait que les dépenses d’investissement dans l’amont pétrolier pour cette année, afficheraient environ 530 milliards de dollars, presque au même niveau qu’en 2019. Finalement, ce segment a recueilli 382 milliards de dollars. Des dépenses qui devraient légèrement croître à 390 milliards de dollars cette année, grâce à l’amélioration des cours.

Pour Rystad Energy, les effets de la pandémie sur les investissements dans l’amont seront durables et le seuil des 530 milliards de dollars ne sera probablement plus jamais atteint. Toutefois, l’analyste envisage qu’à partir de 2022, les budgets d’investissement dans l’amont commenceront à augmenter lentement, avec un pic à 480 milliards de dollars en 2025.

Par rapport aux estimations d’avant la pandémie, pour 2020 et 2021, les dépenses ont chuté d’environ 145 milliards de dollars l’année dernière et finiront par perdre 140 milliards de dollars d’ici fin 2021.

Le secteur du schiste a été le plus touché par cette baisse des investissements, ayant perdu 96 milliards de dollars de dépenses précédemment prévues, soit 39 % et il devrait continuer à l’être.

« Étant donné que le pétrole de schiste est à la fois le segment qui connaît la plus forte baisse d’activité et la source d’approvisionnement qui a le plus besoin d’un réinvestissement continu pour maintenir la croissance de la production, l’impact immédiat sur la production de ce secteur a été significatif. », déclare Espen Erlingsen, responsable de recherche dans l’amont chez Rystad Energy.

Les investissements dans de nouveaux projets conventionnels subiront une perte de 78 milliards de dollars, soit 28 %, tandis que les investissements dans des projets existants diminueront de 92 milliards de dollars, soit 20 %

(AGENCE ECOFIN)

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