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Epargne de l’association «Calebasse» : Les femmes se partagent 4,5 millions

Les femmes du quartier Gourel Diadié, à Tambacounda, regroupées au sein d’une association dénommée «Calebas­se», initiée par le Directoire national des femmes en élevage (Dirfel), ont fait le point de leurs épargnes de cette année. Pour cette année, elles ont pu rassembler 4,5 millions de francs Cfa. «Malgré l’impact du Covid-19 sur nos activités, nous avons réussi à épargner 4,5 millions de francs Cfa contre 7,5 millions lors de la précédente campagne. Seulement, nous voulons être accompagnées par des financements de l’Etat pour mieux contribuer dans l‘approvisionnement correct de la ville en moutons et autres produits fournis par les femmes de l’association», a déclaré Diawel Ka, présidente de l’organisation. «Si des financements conséquents nous sont octroyés, nous pourrons grandement contribuer dans l’approvisionnement de la ville, voire la région en moutons», ajoute-t-elle.
Les membres de l’association «Calebasse» font dans l’épargne pour s’autofinancer et s’entraider. Ces femmes s’activent pour la plupart dans l’embouche. Seulement, elles manquent de soutien et de financements. Et pour pallier cela, depuis trois ans, elles se retrouvent toutes les semaines pour verser des montants à épargner. Les 50 membres versent, chaque semaine, au minimum 1000 francs Cfa par personne dans la caisse de l’association. Ce qui leur permet de s’autofinancer, afin d’éviter les taux usuriers des structures financières qui les dépouillaient de tous leurs revenus.
La première année, indique la présidente, «nous avions réussi à mobiliser 4,5 millions. L’année d’après, le montant a été presque doublé. Car, on est allé jusqu’à 7,5 millions. Cette année-ci, l’objectif était de flirter avec la dizaine de millions». Malheureusement, souligne Mme Ka, «le Covid-19 est passé par là. La maladie a eu des effets sur les activités génératrices de revenus des femmes. Ce qui a fait que seuls 4,5 millions de francs ont été épargnés.
Cependant, nous avons pu faire quelques investissements et prêter de l’argent aux membres qui en ont exprimé le besoin, à des taux défiant toute concurrence».
Ce dimanche, il était question de partager une partie de l’argent pour permettre aux femmes de subvenir à quelques besoins familiaux avec la Tabaski en vue. Chacune recevra le montant qu’elle a épargné. Celles qui donnaient plus de 1000 francs, retrouveront de fortes sommes dans leurs enveloppes, ainsi de suite.
«A la veille de chaque Tabaski, nous ouvrons la caisse pour partager l’argent, afin de permettre aux femmes de mener des activités génératrices de revenus mais aussi, de pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles.
Aujourd’hui, les femmes ont réellement besoin d’être accompagnées par les structures de l’Etat. Elles ont la volonté et l’expérience pour pouvoir mener à bien des activités génératrices de revenus», plaide Seynabou Diop, animatrice de la «Calebasse». Mais déplore-t-elle, «ces femmes ne sont pas aidées. Avec un soutien, elles pourraient véritablement contribuer à l’approvisionnement de la ville en moutons. Les autorités doivent faire siennes les doléances de ces braves dames».

(LEQUOTIDIEN)

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