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Entretien avec Kamel Moula (Président du patronat algérien) ‘’Je suis venu avec 48 chefs d’entreprises du secteur pharmaceutique’’

En visite de travail au Sénégal, pour quelques jours, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), accompagné de 48 chefs d’entreprises, s’est confié à EnQuête. Dans cet entretien, Kamel Moula, qui est par ailleurs le directeur général du laboratoire ‘’Venus’’, est revenu sur les objectifs de son séjour à Dakar. Il dit s’intéresser à trois secteurs : l’industrie pharmaceutique, la sécurité énergétique et la transformation agroalimentaire.

Qu’est-ce qui vous amène au Sénégal ?

Disons que je suis ici au Sénégal en tant que président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) qui est un syndicat qui regroupe des entreprises privées et publiques en même temps. Aujourd’hui, nous sommes venus en force dans un seul secteur d’activité qui est le secteur pharmaceutique. Donc, je suis avec près de 48 chefs de sociétés ou d’entreprises qui s’activent dans le secteur pharmaceutique qui sont venues pour pouvoir un peu échanger, parler des expériences algériennes. Aujourd’hui, ces 48 sociétés représentent le besoin de 75% du marché algérien. Ce qui est énorme. Cela veut dire aussi qu’on importe que 25%. Ça, on l’a fait, il y a 10 ans, si on remonte en arrière. Donc, on était à peine 25%.

Cela veut dire que cette grande expérience, ce grand savoir-faire, on veut le partager avec nos amis et frères sénégalais. Je sais que parmi les priorités du Président et du pays, il y a la sécurité sanitaire. La crise du COVID-19 nous a appris beaucoup de choses, qu’en fin de compte, beaucoup de pays sont devenus égoïstes. C’est parce qu’il fallait commencer à s’auto suffire, avant de penser à son voisin. Pour dire qu’aujourd’hui, il est urgent de faire passer en amont et en priorité le secteur pharmaceutique.

Aujourd’hui, on veut un partenariat sud-sud. Ça, peut-être que beaucoup de gens n’y croient pas, mais, ce n’est pas le cas chez nous qui y croyons. C’est important de faire ces échanges-là pour un partenariat gagnant-gagnant. Après, il y aura d’autres secteurs d’activités. Mais, aujourd’hui, on a commencé un peu par ça. Ensuite, vous avez, la sécurité énergétique, avec une expérience de près de 60 ans et enfin la sécurité alimentaire. On a les plus grandes entreprises avec nous dans la transformation agroalimentaire. Et on voudrait la même chose au Sénégal. Donc, c’est avec ses trois axes principaux, qu’on a signé avec le patronat sénégalais pour plus de coopération, de partage, d’échange et vers un partenariat toujours gagnant-gagnant.

Quel bilan d’étape pouvez-vous tirer de votre visite ?

La visite a commencé aujourd’hui (mercredi date de l’interview), mais nous comptons discuter, échanger avec nos frères sénégalais, voir un peu comment partager leurs visions. Nous allons, par la suite, les accompagner dans ces secteurs stratégiques pour voir un peu ou est-ce qu’on peut aussi aider, puisqu’aujourd’hui, le Sénégal n’est pas simplement vu comme un simple marché. Pas du tout. On le voit comme un partenaire qui est important. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui, on est venu en force.

On a constaté que les entreprises marocaines sont très présentes au Sénégal. Cette présence ne risque-t-elle pas de gêner vos ambitions de gagner une grande part de marché au Sénégal ?

Non, bien au contraire. Ce n’est pas de la compétition. Moi, je pense que personne ne détient le monopole. Comme on le dit : ‘’le soleil se lève partout’’. Je pense au contraire, une bonne compétition ne peut être que bénéfique pour le Sénégal justement. Cette compétition dynamique, à la fin, ne sera que positif pour le Sénégal. Et c’est notre objectif justement de nouer des partenariats très solides.

Comment comptez-vous vous y prendre pour une meilleure présence dans le marché sénégalais ?

Vous savez, la réalité, elle est là. Aujourd’hui, on a des prix très compétitifs, concurrentiels. L’énergie, avec la flambée des prix au niveau mondial, c’est devenu presqu’inaccessible pour certains pays. Nous cette situation, on la maitrise. Nos intrants, on les maitrise, de même que le coût de revient des prix. Donc, nous, on peut offrir des produits de très hautes qualités avec un prix préférentiel par rapport à nos concurrents.

Dites-nous, s’il y a des secteurs d’activités particuliers qui vous intéresse au Sénégal ?

Oui, il s’agit de trois secteurs essentiels que sont : l’industrie pharmaceutique, la sécurité énergétique et la transformation agroalimentaire.

Quel est l’état de l’économie algérienne, actuellement ?

Nous avons, aujourd’hui, une croissance de 3,5% en période de crise mondiale. Je pense que c’est un grand atout. On est très positif par rapport à cela. C’est pour cela qu’on voudrait partager notre expérience avec nos frères sénégalais. Je suis très touché aussi par l’accueil chaleureux que nos frères sénégalais nous ont fait. Les échanges algéro-sénégalais, aussi, nous touchent énormément. Dans la salle où se tenait le diner de gala, elle était remplie de moitié sénégalais et algériens. C’est un message très fort de solidarité, de fraternité. Il faudra qu’on concrétise sur le terrain.

ENQUETE

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