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Entreprenariat : Malick Mbaye, le vendeur de thé ambulant qui réussit à créer des emplois au Sénégal

Pour sortir du chômage, Malick Mbaye a entrepris de vendre du thé au gingembre à Dakar. Raillé à ses débuts, il a réussi à gagner la confiance des populations et à imposer son activité. Aujourd’hui chef d’entreprise, il encourage la jeunesse à embrasser sans complexe les petits métiers.

Dans les ruelles de Dakar, Malick Mbaye (photo) a introduit une activité de vente de thé à la sauvette qui prend de l’ampleur. Sur des chariots inspirés des poussettes de bébé, il dispose des thermos et gobelets jetables, du thé, du gingembre, du miel et du citron, qu’il promène durant toute la journée. Tous les matins, il achète les différents ingrédients au marché, les ramène chez lui dans le quartier Castor, et prépare. Chaque thermos de thé peut lui rapporter entre 25 et 30 euros (de 17 000 à 20 000 FCFA), voire plus.

C’est après avoir longtemps été au chômage que Malick Mbaye a décidé d’essayer plusieurs métiers. Il a finalement trouvé sa voie dans la vente du thé au gingembre.

« J’ai quitté l’école en classe de CM1, et je suis allé dans un centre de formation pour être soudeur métallique. Après cela, j’ai intégré l’armée. Malheureusement, je n’ai pu continuer parce que j’avais des problèmes à l’œil droit. J’ai alors travaillé comme videur avant d’être garde du corps. Quand les choses ont commencé à ne plus marcher, j’ai créé ma petite entreprise », a-t-il relaté sur BBC.

Comme Malick, de nombreux jeunes sillonnent les rues de la capitale sénégalaise. Ils ont rejoint le commerce ambulant par manque d’emploi ou de formation. Évoluant généralement dans le secteur informel, ils exercent parfois plusieurs activités en fonction des saisons. Pour certains d’entre eux, c’est un excellent moyen d’établir des contacts avec des personnes issues de différentes couches sociales et de se faire une grande base de clients.

« Si tu n’as pas beaucoup de moyens en Afrique, il faut essayer de progresser ainsi. Tu travailles pour toi, tu n’as pas de patron, j’aime la liberté », avait affirmé Amadou Ceyrou, vendeur ambulant, sur TV5.

La vente du thé au gingembre n’a pas seulement sorti Malick Mbaye du chômage. Elle lui a aussi permis de créer de la richesse et de l’emploi autour de lui. Il a réussi à embaucher 7 personnes, des femmes en particulier, qui gagnent leur vie en proposant du thé aux passants dans les rues. L’activité leur permet de gagner entre 7 et 13 euros par jour (entre 5 000 et 9 000 FCFA).

Si tout semble bien marcher pour Malick aujourd’hui, il dit avoir fait face aux moqueries de ses concitoyens lorsqu’il débutait cette activité. « Quand j’ai commencé, certains critiquaient. Je passe, les gens se moquent, je viens avec mon style et mon allure, je taquine les clients. Par la suite, ils ont commencé à apprécier et m’ont surnommé ‘’Doctor Ginger’’ » raconte-t-il.

Loin de se décourager, Malick Mbaye a su transformer les obstacles en opportunités pour se faire un nom dans ce métier. À présent, il appelle de nombreux jeunes au vécu similaire à s’armer de détermination et de foi pour oser l’entrepreneuriat.

Ecofin

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