Agence Ecofin – La réduction des subventions à l’électricité vise à alléger la pression sur les finances publiques et à aider les entreprises du secteur à couvrir leurs charges opérationnelles.
Le gouvernement nigérian prévoit de supprimer les subventions à l’électricité pour 15% des consommateurs afin de réduire leur coût de 3300 milliards de nairas (2,6 milliards de dollars), dans le cadre d’une série de réformes visant à alléger la pression sur les finances publiques, a annoncé le porte-parole de la présidence, Bayo Onanuga (photo), le mardi 2 avril 2024.
« Le gouvernement est sous pression pour autoriser une augmentation des prix dans le secteur de l’électricité, car il n’avait budgétisé que 450 milliards de nairas pour les subventions à l’électricité cette année », a-t-il déclaré.
- Onanuga a également précisé que l’augmentation proposée des prix devrait aider les entreprises du secteur à couvrir leurs charges opérationnelles et à engager de nouveaux investissements.
« Avec l’énorme fardeau des subventions et le coût élevé du gaz, le tarif actuel de l’électricité n’est pas réaliste », a-t-il souligné, rappelant que la dernière révision des tarifs de l’électricité remonte à 2020.
Le porte-parole de la présidence nigériane a par ailleurs précisé que 15 % des consommateurs, représentant 40 % de la consommation d’électricité, seraient touchés par la révision à la hausse des prix.
Depuis son entrée en fonction le 29 mai 2023, le président nigérian, Bola Tinubu, a engagé plusieurs réformes audacieuses, dont la suppression des subventions sur le carburant et l’unification du taux de change de la monnaie nationale afin de relancer la croissance de la première puissance économique africaine.
Au Nigeria, le secteur de l’électricité est plombé par une myriade de problèmes, dont un réseau de transmission défaillant, des pénuries de gaz, des dettes élevées des compagnies spécialisées dans la production et la distribution et des actes de vandalisme ciblant les infrastructures. Le pays dispose d’une capacité installée de 12 500 mégawatts, mais n’en produit qu’un quart environ, ce qui rend une partie non négligeable de la population et des entreprises très dépendantes de générateurs coûteux fonctionnant au diesel.