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En Tanzanie, plusieurs compagnies dans les starting-blocks pour être le prochain producteur de graphite non chinois

Si elle fait partie des cinq premiers producteurs africains d’or, la Tanzanie possède d’autres matières premières de grande valeur qui peuvent stimuler son économie. C’est le cas du graphite, un minéral d’avenir pour lequel se bousculent de nombreuses sociétés étrangères.

Les autorités tanzaniennes ont octroyé en fin de semaine dernière à Armadale Capital un permis d’exploitation minière pour son projet de graphite Mahenge Liandu. Avec l’obtention du permis d’une durée de validité de 10 ans, la compagnie cotée sur le marché alternatif de la bourse de Londres (AIM) fait une nouvelle avancée importante vers l’entrée en production de sa mine.

En effet, elle dispose désormais de toutes les autorisations requises pour commencer la construction de la mine Mahenge Liandu dès qu’elle trouvera un financement. Armadale, qui veut également conclure rapidement des accords de prélèvement, a indiqué qu’elle fait des « progrès positifs » en ce qui concerne les négociations pour trouver du financement sans citer avec quels bailleurs elle discute.

Elle a toutefois précisé que la principale option qu’elle explore concerne un financement par emprunt. Notons que la phase initiale du projet (qui devrait permettre de produire 60 000 tonnes par an de graphite) nécessite un financement de 39,7 millions $, selon les estimations de la compagnie.

Si pour Armadale la route vers l’exploitation d’une mine (qui devrait atteindre 109 000 tonnes/an de production dès sa quatrième année d’opération), est encore longue, d’autres sociétés sont en avance en Tanzanie.

L’australien Walkabout Resources a ainsi lancé fin août la construction de sa mine Lindi Jumbo pour laquelle il a obtenu un prêt de 20 millions $ de la banque tanzanienne CRDB. Selon une étude de faisabilité publiée en mars 2019, la mine devrait produire annuellement 40 000 tonnes de graphite.

De son côté, Black Rock Mining active sur le projet Mahenge qui devrait produire annuellement jusqu’à 340 000 tonnes de graphite sur une durée de vie de 26 ans, a déjà conclu des protocoles d’accords de prélèvement avec des parties chinoises et obtenu une partie du financement des premiers travaux auprès du géant sud-coréen POSCO.

Citons également les projets Bunyu (Volt Resources), Nachu (Magnis Resources) et Chilalo (Marvel Gold) qui sont à différents stades d’évolution. Avec ses réserves de graphite estimées en 2019 à plus de 18 millions de tonnes (5ème plus grandes réserves au monde selon certaines sources), la Tanzanie est donc en passe de se positionner comme un important producteur sur le marché.

Comme l’annonçait l’Agence Ecofin en 2019, une fois pleinement opérationnels, tous les projets susmentionnés peuvent faire entrer le pays dans le top 3 mondial des producteurs de graphite. La production africaine est pour le moment dominée par le Mozambique.

(AGENCE ECOFIN)

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