En Côte d’Ivoire, l’oignon est l’un des produits horticoles les plus consommés. Dans le pays, la demande galopante alimente la croissance des importations sur le marché mondial.
En Côte d’Ivoire, les achats d’oignons en provenance des Pays-Bas se sont élevés à 189 012 tonnes en 2021. C’est ce qu’indiquent les données de l’Association hollandaise d’oignons publiées vers la fin du mois d’août. Ce volume des importations est en hausse de 26 %, soit 37 641 tonnes par rapport au stock de la saison précédente.
Avec cette dynamique, la Côte d’Ivoire supplante le Sénégal (175 898 tonnes) et devient la première destination africaine pour l’oignon néerlandais. Cette recrudescence des achats de la nation éburnéenne s’explique principalement par la hausse constante de la consommation du bulbe sur fond de faiblesse de l’offre locale.
Dans la première économie de l’UEMOA, la production ne satisfait que moins de 10 % de la demande des ménages, mais aussi du secteur de la restauration hors domicile où le bulbe est présent dans les mets les plus courants.
Profitant des difficultés de la filière locale et jouissant de plusieurs avantages comme sa disponibilité sous forme fraîche tout au long de saison contrairement à l’oignon en provenance du Niger et du Burkina (disponible entre janvier et août), l’oignon néerlandais a rapidement conquis le marché ivoirien depuis une décennie.
Les Pays-Bas sont ainsi le principal fournisseur d’oignons à la Côte d’Ivoire où le produit est dans le top 10 des denrées agricoles les plus importées aux côtés du riz et du blé. Plus largement, il faut noter que la situation de la Côte d’Ivoire reflète l’importance croissante du continent africain pour la filière hollandaise.
L’Afrique absorbe désormais plus de la moitié des ventes d’oignons du pays d’Europe et abrite 6 des 10 principaux acheteurs du produit. Il s’agit par ordre d’importance outre la Côte d’Ivoire et le Sénégal, de la Guinée, de la Mauritanie, du Mali et de la Gambie.
Pour rappel, en Côte d’Ivoire, l’oignon est cultivé principalement dans des bassins de production situés au Nord que sont Tingrela, Odienné et Korhogo. La consommation du bulbe par habitant est comprise entre 3 et 5 kg par an selon les données de la FAO.
Agence Ecofin