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Elevage : Un expert évoque les perspectives de l’autosuffisance en lait

L’ambition du Sénégal d’arriver à une autosuffisance en lait passe par une meilleure maîtrise des paramètres liés à l’alimentation du bétail à la santé animale, combinée à une légère amélioration des races et une meilleure organisation des éleveurs, soutient le consultant Chérif Alhassane Dème, ingénieur des travaux d’élevage.

“Une meilleure maîtrise des paramètres liés à l’alimentation du bétail, à la santé animale et aux aspects environnementaux, combinée à une légère amélioration de nos races par le croisement et la sélection, permettra au Sénégal de démarrer (et réussir) son projet d’autosuffisance en lait et produits laitiers”, a-t-il notamment indiqué dans un entretien avec l’APS.

M. Dème qui a longtemps exercé dans la zone sylvopastorale notamment estime que pour une meilleure prise en charge de l’alimentation du bétail, il serait plus pertinent de miser sur les cultures fourragères avec des espèces pérennes telles que le pennisetum purpereum ou maralfalfa, le panicum maxima et des espèces annuelles telles que le niébé fourrager.

“Pour cela, il s’agira de résoudre le problème d’accès au foncier et la disponibilité de l’eau en toute saison”, sachant que selon lui, le Sénégal “regorge de potentialités en matière de ressources hydriques”.

De même, la mise en place d’unités de transformation laitière, la structuration des éleveurs en coopératives ou GIE (Groupement d’intérêt économique) et leur encadrement, ainsi que la taxation des produits importés sont de nature à “contribuer considérablement” au développement de la filière lait locale, a expliqué Chérif Alhassane Dème.

L’ingénieur des travaux d’élevage note que “le défi majeur reste la promotion du consommer local par les Sénégalais”, ce qui passe par “des campagnes de communication et de sensibilisation sur le lait produit localement”.

Au Sénégal, “malgré l’effectif important du cheptel national et les efforts considérables fournis dans le domaine de l’élevage par l’Etat et ses partenaires au développement, le pays continue toujours d’importer de grosses quantités de lait chiffrées à plusieurs milliards de francs CFA par an”, a-t-il indiqué.

“Ce lait souvent vendu en poudre dans des sachets, très accessible aux populations, ne cesse de concurrencer déloyalement le lait local dont la qualité et la composition ne sont plus à démontrer”, a-t-il dit.

(APS)

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