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E-commerce en Afrique centrale : Le mobile identifié comme une solution

 La connectivité mobile représente une opportunité de développer l’e-commerce en Afrique centrale, conseillent la CEA et la GSMA. Les 11 pays membres de la CEEAC sont appelés à tirer parti de la pénétration mobile pour stimuler la croissance économique et le développement durable.

Selon un rapport conjoint publié le mercredi 14 juillet par la GSMA et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), et qui s’intitule : « Stimuler le Commerce électronique en Afrique centrale : rôle des services mobiles et implications politiques », la connectivité mobile et les réformes gouvernementales sont essentielles pour permettre au secteur du E-commerce d’atteindre sa vitesse de croisière.

Pour les deux organisations, la technologie mobile étant la principale plateforme utilisée pour accéder à internet et effectuer des transactions de Mobile Money, elle permet de relever le défi de la faible pénétration des cartes bancaires et des risques associés au paiement en espèces. Les opérateurs mobiles peuvent ainsi fournir une meilleure connectivité qui permet les activités en ligne.

En effet, en dépit des progrès constatés, l’ensemble des 11 pays d’Afrique centrale est à la traîne par rapport à ceux d’autres régions africaines en matière d’accès à l’internet via le mobile. Les données de GSMA Intelligence, indiquent que le taux de pénétration de l’Internet mobile au sein de la CEEAC a atteint 23 % en 2019, contre 43 % en Afrique du Nord, 29 % dans la CEDEAO, 26 % dans la communauté d’Afrique australe et 21 % en Afrique de l’Est. En outre, la sous-région est toujours confrontée à des difficultés majeures telles qu’un déficit de compétences en TIC et une faible capacité institutionnelle à soutenir les entreprises innovantes.

Au sein de la CEEAC, le Gabon occupe la première place en matière de pénétration internet, avec un taux de 38%. Le Cameroun et Sao Tomé-et-Principe partagent un taux de connectivité de 34%, suivis du Congo, avec 32%. Viennent ensuite l’Angola (31%), le Rwanda (25%) et la RDC (23%). Enfin, le Tchad (17%), le Burundi (13%), la RCA (11%) et la Guinée équatoriale (7%) se disputent les dernières positions du classement.

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Pour ce qui est des gouvernements, il est attendu d’eux qu’ils puissent mettre en œuvre des politiques qui soutiennent les activités de commerce électronique, en reconnaissant que ce commerce est influencé par les politiques et les activités de secteurs multiples et souvent disparates, et que sa croissance peut stimuler la productivité et l’efficacité dans l’ensemble de l’économie.

L’état des services de commerce électronique est affecté en Afrique par plusieurs autres facteurs qui limitent potentiellement leur capacité à se développer. Il s’agit, en plus du manque d’accès aux services d’Internet mobile et de leur coût pour les populations à faible revenu, de l’utilisation limitée des services de paiement numérique, des systèmes d’adressage inadéquats dans certaines zones urbaines et dans la plupart des zones rurales, ou encore d’un environnement des affaires difficile pour les jeunes entreprises d’e-commerce.

Le commerce électronique peut créer des emplois et stimuler l’activité économique. Il a le potentiel de contribuer à la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). La croissance de l’économie numérique crée de nouvelles opportunités pour les entreprises d’étendre leur portée commerciale et d’intégrer la chaîne de valeur mondiale. La connectivité mobile pourra aussi permettre de tirer parti de l’e-commerce pour promouvoir le label “Made in Central Africa”.

(AGENCE ECOFIN)

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