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DTS : Des milliards, mais pas pour tout le monde

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi 19 Août que l’Afghanistan ne pourra pas accéder aux ressources du FMI, notamment sa nouvelle allocation de réserves de droits de tirage spéciaux (DTS). L’institution ne reconnaît pas le nouveau gouvernement qui s’est formé dans le pays et qui est essentiellement constitué des Talibans.

« Il existe actuellement un manque de clarté au sein de la communauté internationale concernant la reconnaissance d’un gouvernement en Afghanistan, ce qui a pour conséquence que le pays ne peut pas accéder aux DTS ou à d’autres ressources du FMI. » a déclaré sur Twitter le porte-parole du Fonds, Gerry Rice.


Cette annonce intervient quelques jours seulement après celle des 650 milliards $ en DTS pour aider à la relance et « accroître les liquidités dans le monde ». Cette facilité était présentée comme une solution aux pays en demande, notamment lors du Sommet de Paris sur le financement de l’Afrique.

Mais la décision vis-à-vis de l’Afghanistan suggère qu’il existe un risque, que les pays dont le gouvernement ne correspondent pas aux critères politiques ou économiques du Fonds, auront des difficultés à accéder à ces ressources.

Ce risque de conditionnement vient s’ajouter au fait que l’augmentation des DTS ne devrait pas bénéficier de façon substantielle aux pays les plus pauvres, notamment ceux d’Afrique.

Selon Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique à l’ONU, les cinq plus grandes économies du continent – l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte, le Maroc et l’Algérie – recevront une grande partie des fonds alloués pour le continent.

Rappelons du reste que les positions du Fonds sont fortement impactées par la composition des droits de vote de ses membres. Ses acteurs les plus influents, américains et européens, apparaissent justement comme les perdants du terrain afghan. Des membres comme la Chine se montrent tout de même moins hostiles vis-à-vis des Talibans, mais l’Empire du milieu a un poids de vote relativement modeste au sein de l’Institution.

(AGENCE ECOFIN)

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