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Discours occidental anti-énergies : Macky Sall dénonce une «injustice climatique»

Le chef de l’Etat regrette une injustice climatique à travers un nouveau discours sur la lutte contre les énergies fossiles, qui va totalement annihiler les efforts de développement des pays africains.

Macky Sall a encore dénoncé hier, à l’ouverture du 5e Sommet du bassin sédimentaire de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et de la Guinée Conakry, communément appelé Msgbc oil, gas & power summit, une injustice climatique avec le nouveau discours sur cette question, qui risque d’anéantir les efforts du continent noir dans sa lutte contre la pauvreté. «Si on n’y prend garde, aux côtés des injustices que l’Afrique vit depuis la nuit des temps, va s’ajouter cette injustice climatique, ce nouveau discours sur la lutte contre les énergies fossiles, qui va totalement anéantir nos efforts de développement. Nous ne sommes pas contre la transition énergétique, nous ne sommes pas contre la réduction de gaz à effet de serre, c’est notre combat. Nous ne polluons presque pas, vu notre niveau de développement, et nous sommes parmi les meilleurs en matière de promotion des énergies renouvelables», a martelé le chef de l’Etat.
Il estime par ailleurs, que les pays africains ont déployé des efforts considérables dans le développement des énergies renouvelables.
S’agissant du solaire par exemple, le Sénégal est parti de loin, avec une mini centrale de 2 Mw installée en 2013 pour alimenter le Cicad. «Aujourd’­hui, nous en sommes à 166 Mw d’énergie solaire effectivement installés. A cela s’ajoutent le Parc éolien de Taïba Ndiaye, d’une capacité totale de 158 Mw, les centrales hydroélectriques de l’Omvs (Manantali et Félou), le projet de barrage de Sambangalou de l’Omvg et les projets de centrales photovoltaïques Scaling Solar», liste-t-il fièrement.
Grâce aux réalisations déjà effectives, l’énergie propre constitue aujourd’hui plus de 32% des capacités installées au Sénégal. «Qui fait mieux parmi ces pays qui nous demandent de renoncer à l’énergie fossile ?», s’est interrogé le président de la République. Lequel informe que ce taux sera relevé avec l’important projet d’électrification solaire de 1000 villages, financé à hauteur de 75,45 millions d’euros, grâce au soutien du Fonds vert climat, en partenariat avec la Banque ouest africaine de développement (Boad).
Pour Macky Sall, l’ensemble de ces efforts veut dire qu’en dépit de leurs contraintes et leurs faibles moyens, les pays africains peuvent aussi être des champions de l’énergie propre, pleinement engagés dans la lutte contre le changement climatique.
«Ce que nous demandons et qui est tout à fait légitime, c’est de définir un consensus convenable dans l’agenda international autour d’une transition énergétique qui tient compte de nos besoins spécifiques de pays en développement à faible émission, en quête d’émergence et d’accès universel à l’électricité. C’est une question de justice climatique, conforme au principe de responsabilité commune mais différenciée», a plaidé Macky Sall.

(LEQUOTIDIEN)

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