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Developpement durable par le biais de l’industrie des soins de santé au Sénégal

Par Alpha Ousmane S.D. AW, MBA, PhD

En 1990, la réalisation d’un développement durable et équitable reste le plus grand défi auquel est confrontée la race humaine et plus particulièrement les pays les plus pauvres de la planète tels que le Sénégal. Plus d’un quart de siècle plus tard, le défi nous interpelle encore et la réaction urgente de la communauté internationale est fortement souhaitable.

Après l’objectif du Millénium Challenge, nous passons au concept d’objectifs de développement durable qui tiennent compte de l’importante nécessité de traiter la problématique du changement climatique. Dans ce concept, il est important de distinguer la notion entre croissance et développement en considérant les actions et les responsabilités des citoyens et surtout des leaders politiques.

Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Le concept de développement durable ajoute une dimension dynamique importante au développement économique. La Commission mondiale sur l’environnement et le développement (1987) a proposé une définition du développement durable qui est la mieux partagée : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ».

Il contient en son sein deux concepts clé : le concept de « besoins », en particulier les besoins essentiels des pauvres du monde, auxquels une priorité absolue devrait être accordée ; et l’idée des limites imposées par l’état, de la technologie et l’organisation sociale à la capacité de l’environnement à répondre aux besoins présents et futurs.

La coopération sud-Sud doit être le vecteur de relations sincères visant à approfondir la compréhension des plans de développement durable et à renforcer le leadership pour faire face au défi mondial des pandémies par l’intermédiaire des industries des soins de santé.

Permettez-moi de souligner l’importance d’un réel plan de développement durable, contrairement au PSE, sous un aspect fondamental, qui est l’importance de l’indice de développement humain par le biais de la santé.

La santé avant tout

Le Programme des Nations Unies (PNUD, 1990) définit le développement humain comme « un processus d’élargissement des choix des personnes. Les plus critiques sont de mener une vie longue et saine, d’être éduquée et de jouir d’un niveau de vie décent. »

Le défi de la santé, qui est l’aspect le plus important de l’indice de développement humain, est de savoir comment les pays africains, en particulier le Sénégal, doivent acquérir des connaissances capables de faire face aux maladies endémiques et pandémiques qui menacent la vie de leurs concitoyens et par conséquent détruire les fondements de leur croissance endogène.

Actuellement, le problème majeur au Sénégal, et d’ailleurs partout en Afrique, au Sud du Sahara, est de savoir comment fournir des soins de santé à faible coût. 

La locomotive la plus cruciale pour diffuser les connaissances de la santé est définitivement la technologie et les infrastructures qui peuvent transformer la façon dont les soins de santé sont dispensés au Sénégal, donnant à plus de personnes dans les régions éloignées un accès à de meilleurs soins. De même, un accès plus facile aux données, par l’intermédiaire de l’économie digitale, aide les médecins et les décideurs à prendre des décisions et d’être mieux informées sur la manière de continuer à améliorer le système.

 Actuellement, le problème majeur au Sénégal, et d’ailleurs partout en Afrique, au Sud du Sahara, est de savoir comment fournir des soins de santé à faible coût. Pour atteindre cet objectif, le Sénégal devra augmenter impérativement leurs dépenses dans l’industrie des soins de santé. Il faut le dire ! On sera toujours en danger lorsqu’il pandémie de la taille de coronavirus si nous ne disposons pas d’industrie des soins de santé.

Pour preuve, Coronavirus vient de déclarer la guerre des masques. Alors que la pandémie de coronavirus se propage à travers l’Europe et les États-Unis, une ruée mondiale pour les équipements de protection tels que les masques et les gants est en cours. Certains responsables français ont même affirmé que leurs envois en provenance de Chine avaient été détournés par des Américains.

Les plans de développement doivent enrichir le système éducatif afin de l’adapter à la technologie de la santé.

Dans la transformation structurelle, nous devrions inclure l’idée d’accueillir les industries de la santé des pays tels que la France et la Chine. Les plans de développement, tel que le PSE, doivent arrêter de se limiter à des services de soins curatifs, de soins prénatals, des services de vaccinations, ou le mimétisme de la couverture de maladie universelle.

L’arsenal de la santé pour un développement durable dépasse largement ces facteurs. Les plans de développement doivent enrichir le système éducatif afin de l’adapter à la technologie de la santé.

Cependant, si le gouvernement du Sénégal a la responsabilité de veiller à ce que chacun ait accès aux soins de santé, le secteur privé devrait également s’impliquer dans cette question pour combler le déficit d’investissement. Le partenariat public-privé est l’occasion d’améliorer définitivement le système de santé au Sénégal dans le cadre du développement durable.

Aujourd’hui des milliards sont offertes par le secteur privé pour pallier à la pandémie Coronavirus en renflouant le budget de l’État qui est certainement moins rationnel qu’un investisseur. Ces milliards que l’on jette aujourd’hui dans une cagnotte pour faire face à la crise auraient servi à l’investissement privé dans l’industrie des soins de santé pré-coronavirus.

La réalisation des objectifs de développement durable en 2030, presque irréalisable maintenant suite au choc coronavirus, a besoin d’un gouvernement proactif (local et central) pour cibler les objectifs importants tels que la bonne santé et le bien-être (ODD3) ; assainissement propre et eau (ODD6); énergie abordable et propre (ODD7); industrie, innovation et infrastructure (ODD9); consommation et production responsables (ODD12); changement climatique (ODD13); et enfin la paix, la justice et des institutions solides (ODD16). Et non un seul homme avec un pouvoir central qui risque de mettre les institutions dans chaos.

Ces objectifs devraient être la priorité absolue de l’État du Sénégal afin de pouvoir atteindre les autres objectifs et de faire face à la vague de pandémies après Coronavirus et se dire qu’on est très loin de l’émergence si ces fondamentaux ne sont pas réglés.

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