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Des montres made in Ghana rencontrent un succès international

Raillé à ses débuts par des proches parce qu’il revendait des montres, Anthony Dzamefe était loin de s’imaginer être à la tête d’une horlogerie plus tard. Sa marque, Caveman Watches est portée par des célébrités parmi les présidents et les musiciens.

Basée dans la capitale ghanéenne Accra, l’entreprise Caveman Watches conçoit des montres-bracelets adaptées aux différentes générations. Tous les articles sont assemblés à la main et l’entreprise s’approvisionne principalement en composants individuels auprès de fournisseurs locaux. Une autre particularité de Caveman Watches : les commandes sur mesure. En effet, les clients peuvent demander des détails personnalisés, comme des gravures ou des cadrans de couleurs différentes. Ils peuvent également assister à la fabrication de leur article dans l’atelier de l’entreprise.

Anthony Dzamefe, le fondateur de Caveman Watches, est un entrepreneur autodidacte qui n’a pas reçu une formation de base dans la fabrication des montres. Alors qu’il distribuait des cartes pour un hôtel à Accra, il a eu l’idée de prendre en photo des montres de l’horlogerie située en face de son lieu de travail, pour les revende sur les réseaux sociaux en ajoutant une majoration. Alors qu’il distribuait des cartes pour un hôtel à Accra, il a eu l’idée de prendre en photo des montres de l’horlogerie située en face de son lieu de travail afin de les sur les réseaux sociaux en ajoutant une majoration.

« Lorsque quelqu’un voulait un article, j’allais l’acheter à la boutique et je gardais une partie du prix de vente. Cet arrangement a bien fonctionné au début, mais n’était pas très évolutif. J’ai donc commencé à m’adresser directement aux fournisseurs des boutiques. J’ai commencé avec une montre, puis deux, puis trois. Chaque fois que je vendais une montre, j’utilisais l’argent pour acheter d’autres montres », a-t-il confié sur How We Made It In Africa.


Durant ses débuts, le jeune homme vendait des montres sur le campus universitaire, s’attirant les moqueries de ses amis et de sa famille, qui jugeaient que ce métier n’était pas respectable. Toutefois, son activité lui rapportant de plus en plus d’argent, il a décidé d’entrer en contact direct avec les fournisseurs étrangers et de suivre une formation dans la fabrication du cuir. En 2018, il a eu l’idée de créer sa propre marque, Caveman Watches.

Avec une production de départ d’une série de 50 montres dénommée Blue Volta, il lance son entreprise et investit l’argent gagné au fur et à mesure pour assurer la continuité de son activité et créer d’autres séries. En termes de ventes, Caveman Watches vend la majorité de ses montres directement à ses clients, dont 90% sont au Ghana. Ses modèles de milieu de gamme restent populaires, mais sa croissance provient principalement des modèles haut de gamme.


Parmi les difficultés rencontrées par Anthony Dzamefe, se trouve l’importation de machines qui reste encore très coûteuse, d’où la fabrication à la main. L’autre défi, c’est la perception que les articles fabriqués localement sont de qualité inférieure à celle des marques internationales.

« Lorsque j’ai commencé, j’ai volontairement évité de dire que nos montres étaient fabriquées au Ghana. Je me suis contenté de dire que nous étions une marque ghanéenne », a-t-il déploré. Mais vue son expérience dans le domaine depuis plusieurs années, il a pu gagner la confiance de son entourage pour évoluer dans cette industrie.

En seulement 3 années d’existence, Caveman Watches a reçu beaucoup d’attention de la part des médias, notamment du célèbre New York Times, ainsi que l’aval d’influenceurs et de célébrités comme Don Jazzy, Akon et Sarkodie, entre autres. La marque a également fabriqué des montres pour des personnalités comme le président Nana Akufo-Addo.


À l’avenir, Anthony Dzamefe aimerait automatiser et mécaniser une plus grande partie de la chaîne de production de son entreprise afin de pouvoir toucher davantage de clients. La demande étrangère étant croissante, il espère ouvrir une succursale internationale en Afrique du Sud ou au Nigeria dans le courant de l’année.

(AGENCE ECOFIN)

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