Le ministre de l’Économie veut que les dépenses de sécurité ne soient pas pris en compte dans le déficit budgétaire. Ce, du fait de leur importance dans un contexte de grande insécurité.
«Le Sénégal plaide pour qu’on exclue, pour un temps, les dépenses de sécurité», a déclaré le ministre de l’Economie, qui présidait la cérémonie de lancement de la troisième conférence internationale sur la Francophonie économique. Son message semble être dirigé vers les institutions financières comme le Fmi.
Dans son argumentaire, il explique que la paix et la stabilité n’ont pas de prix. Mais, elles ont un cout. Et aujourd’hui, certains pays du sahel mettent plus de 2 à 3% de leur PIB dans les dépenses militaires et sécuritaires. D’autres vont jusqu’à 25% du PIB. Il a, ainsi appelé les pays de la francophonie à renforcer leur coopération dans ce secteur afin d’assurer la paix et la sécurité dans la zone.
En effet, soustraire les dépenses liées à la sécurité du calcul du déficit budgétaire, pourrait avoir comme impact, l’extension de la marge de manœuvre budgétaire ou financière de l’Etat. Celui-ci, chaque année, essaie de limiter le déficit à un niveau fixé avec les institutions comme le Fonds monétaire international (Fmi).
Pour rappel, il y a déficit budgétaire lorsque les dépenses excèdent les recettes. Et l’objectif, pour 2021, était de 6,3% du Pib. Au terme de l’année, le solde budgétaire a été estimé à 961.1 milliards de francs Cfa. Et les dépenses sécuritaires sont comptabilisées dans ce déficit. Et donc, l’Etat pourrait les investir ailleurs si jamais l’appel de Amadou Hott venait à être entendu.
(IGFM)