A la UneDéveloppementEnvironnementInfrastructuresSénégal

Delta du Saloum : L’apport des mangroves évalué à 964 milliards de FCfa sur 10 ans

Les mangroves procurent des biens et services qui pèsent 964 milliards de FCfa dans l’économie locale du Delta du Saloum. L’évaluation a été faite suite à une étude menée entre 2020-2021 et publiée le 22 mai 2021 au Sénégal.

L’apport de la mangrove à l’économie locale du Delta du Saloum est connu. Il pourrait atteindre 964 milliards de FCfa (1,5 milliard d’Euros) sur 10 ans. La valeur des biens et services éco-systémiques générés par la mangrove a été estimée par l’Institut international pour le développement durable (Iisd) et Wetlands international (Afrique-Wiaco). « L’étude a montré à quel point la conservation des mangroves du Delta du Saloum peut contribuer à éviter les investissements dans des infrastructures « grises » ou  » bâties « qui pourraient remplir des fonctions similaires, telles que les infrastructures dédiées à la protection contre les inondations ou à la purification de l’eau », lit-on dans le communiqué transmis à la rédaction.

Malgré leur importance, les mangroves sont menacées à cause des changements climatiques, de la surexploitation, de  l’empiétement de leur aire, entre autres. Les institutions qui ont réalisé l’étude souhaitent que les données soient utilisées afin de mieux préserver ces écosystèmes qui assurent, à la fois, des fonctions écologique, économique et sociale. « Nous pensons que les informations fournies dans ce rapport seront utiles pour les choix politiques et la planification dans le Delta du Saloum, car l’étude prend en compte la complexité et la fragilité des écosystèmes de mangrove », a expliqué Ibrahima Thiam, Directeur exécutif de Wetlands International Afrique-Wiaco.

L’étude financée par la Fondation Mava a été menée par l’Iisd qui a développé la méthodologie Savi (Sustainable asset valuation). Cette technologie repose sur l’estimation de la valeur monétaire des services écosystèmes du Delta du Saloum, la réduction des émissions de gaz à effet de serre. « Nous avons conçu cet outil de simulation afin de donner une idée sur comment une meilleure conservation pourrait affecter l’économie locale, créer des emplois et augmenter la fourniture de services écosystémiques », a déclaré Liesbeth Casier, de l’Institut international pour le développement durable.

 (LESOLEIL)

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus