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Défaut de la production industrielle d’huile brute pour satisfaire la consommation des ménages : L’ANSD suggère la production informelle pour combler le gap

Rien que dans le bassin arachidier, l’Ansd a recensé 902 unités de transformation non industrielle de l’arachide pour une production en valeur, des produits dérivés de l’arachide, de 22,21 milliards francs Cfa en 2018 dont 15,95 milliards viennent de la production d’huile brute. Ainsi, face au déficit de la production industrielle et des importations de l’huile brute, les enquêteurs suggèrent la production informelle pour combler le gap de la consommation des ménages.

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a rendu public le rapport de la première phase de l’étude monographique sur la transformation non industrielle de l’arachide au Sénégal (Emtras) réalisée dans les régions du bassin arachidier à savoir Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel, qui réalisent près de 80% de la production nationale d’arachide au Sénégal. La première phase de l’Etude monographique sur la transformation de l’arachide au Sénégal s’est déroulée entre janvier et avril 2019 et la collecte a porté sur la récolte de la campagne 2017-2018. Dans le cadre de cette étude, l’intérêt a été porté sur les unités de transformation artisanale et semi-industrielle de l’arachide. En d’autres termes, seules les industries formelles transformatrices d’arachide sont exclues du champ.

902 unités informelles pour une production en valeur des produits dérivés de l’arachide de 22,21 milliards

Le champ comporte alors les unités individuelles actives dans la transformation de l’arachide, les Groupements d’intérêt économique (Gie) et les entités semi-industrielles qui commercialisent tout ou une partie de leur production. L’étude a ainsi permis de recenser 902 unités évoluant dans la transformation non industrielle de l’arachide dans le bassin arachidier. La production en valeur des produits dérivés de l’arachide est de 22,21 milliards francs Cfa en 2018 dont 15,95 milliards viennent de la production d’huile brute et 6,26 milliards répartis entre les autres produits dérivés de l’arachide. La région de Diourbel occupe la première place, avec 91% des unités recensées et 92% de la production. S’agissant de la richesse générée, l’activité a créé une valeur ajoutée de 9,54 milliards francs Cfa. Au titre de l’emploi, une main d’œuvre de 9813 individus au total a été enregistrée, dont 1176 permanents. La majorité des exploitants est constituée de femmes.

La production informelle pour combler le gap de la consommation des ménages

Par ailleurs, même si la culture arachidière au Sénégal a connu une hausse considérable (669.329 en 2014, 1.050.042 en 2015 et 1.405.223 tonnes en 2017), cette augmentation ne s’est malheureusement pas reflétée à travers la chaîne de valeur de l’arachide surtout sur la production d’huile brute industrielle. De plus, il a été noté une baisse de la disponibilité en huile brute (production industrielle et importation) au cours des années susvisées alors que la population ne cesse de croître et que leurs habitudes de consommation n’ont sensiblement pas changé. Ainsi, les résultats issus des enquêtes sur l’informel de 2016 et 2017 suggèrent que le gap de la consommation des ménages en huile serait comblé par la production provenant des unités de transformation informelles d’arachide.

(LES ECHOS)

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